Bonjour à toutes/tous,
N'ayant pas de vibralgic/vibradol, je me questionne sur l'utilisation du diapason pour les bilans et la CSVD. Avez vous des expériences à ce sujet ? Des références de diapason?
Merci
En recherchant dans les anciennes discussions (barre de recherche en haut à droite), je suis tombée sur une discussion de Mélanie Amann qui évoque l'utilisation de diapason. Je ne sais pas si d'autres collègues canadiennes ont elles aussi testé le diapason.
Je n'ai jamais testé personnellement cet outil.
Quelqu'un d'autre aurait un retour d'expérience à partager ?
Bon matin Juliette - encore une, la 26e promotion compte deux Juliettes RSDC de plus !
Je me permets de répondre, afin que Florine, lors de cette 4e journée du 151e cours, puisse, au besoin, compléter oralement.
The vibrotactile which is NOT the pallaesthesia écririons-nous in English. Toutefois, en français, pour ménager la susceptibilité française - c'est confrontant - vous ne trouverez pas la trace de la pallesthésie.
La pallesthésie est un reliquat de la théorie de la spécificité de Max von Frey au XIXe siècle. Après 10 ans de lutte, ce terme n'est plus enseigné à l'Université de Fribourg aux étudiant·es de 1e, 2e et 3e année de médecine, depuis 2013.
L'évaluation du Seuil de Perception de la Vibration (SPV) n'est pas dans le dernier carré du bilan diagnostique de lésions axonales Aβ, car c'est la moins significative des trois manières de tester l'importance de l'hypoesthésie vibrotactile.
Alors pourquoi testons-nous le SPV ? A cause de l'effet Hochreiter, lors de la Stimulation Vibratoire Transcutanée (SVT). Si vous vibrez avec une vibration de trop frote amplitude vous augmentez les symptômes neuropathiques. C'était la première raison des mille palliers de réglage du vibradol.
Comme nous ne pouvons plus offrir de SVT - "c'est la faute à Macron" -, il n'y a plus de raison d'évaluer le seuil de perception à la vibration.
Dans votre 4e édition, dans la préface du Prof François Moutet, vous pouvez lire:
« Il vaut mieux prendre des principes moins nombreux et de nombre limité, comme fait Empédocle ». Ce principe cité par Aristote et popularisé par le rasoir d’Occam « Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité. » (XIVe siècle) évitent des dérives coupables.
Ce que je comprends, il apprécie la méthode de RSD, car nous avons fait des choix et nous ne testons que ce qui nous est utile. Par exemple, nous ne testons pas l'hyperalgésie, en tant que thérapeute, car nous ne savons pas la traiter.
Plus poétiquement la pianiste LIM Hieon Jeong écrivait dans Le son du silence:
« Dans mon choix, il y a tout ce qui tranche et exige, tout ce qui appelle vers l’ailleurs, le plus loin, le plus haut, vers la montagne intérieure, vers les sommets inconnus. » (Lim, 2016)
Réponses
Bonjour Juliette,
En recherchant dans les anciennes discussions (barre de recherche en haut à droite), je suis tombée sur une discussion de Mélanie Amann qui évoque l'utilisation de diapason. Je ne sais pas si d'autres collègues canadiennes ont elles aussi testé le diapason.
Je n'ai jamais testé personnellement cet outil.
Quelqu'un d'autre aurait un retour d'expérience à partager ?
Florine
Bon matin Juliette - encore une, la 26e promotion compte deux Juliettes RSDC de plus !
Je me permets de répondre, afin que Florine, lors de cette 4e journée du 151e cours, puisse, au besoin, compléter oralement.
The vibrotactile which is NOT the pallaesthesia écririons-nous in English. Toutefois, en français, pour ménager la susceptibilité française - c'est confrontant - vous ne trouverez pas la trace de la pallesthésie.
La pallesthésie est un reliquat de la théorie de la spécificité de Max von Frey au XIXe siècle. Après 10 ans de lutte, ce terme n'est plus enseigné à l'Université de Fribourg aux étudiant·es de 1e, 2e et 3e année de médecine, depuis 2013.
L'évaluation du Seuil de Perception de la Vibration (SPV) n'est pas dans le dernier carré du bilan diagnostique de lésions axonales Aβ, car c'est la moins significative des trois manières de tester l'importance de l'hypoesthésie vibrotactile.
Alors pourquoi testons-nous le SPV ? A cause de l'effet Hochreiter, lors de la Stimulation Vibratoire Transcutanée (SVT). Si vous vibrez avec une vibration de trop frote amplitude vous augmentez les symptômes neuropathiques. C'était la première raison des mille palliers de réglage du vibradol.
Comme nous ne pouvons plus offrir de SVT - "c'est la faute à Macron" -, il n'y a plus de raison d'évaluer le seuil de perception à la vibration.
Dans votre 4e édition, dans la préface du Prof François Moutet, vous pouvez lire:
« Il vaut mieux prendre des principes moins nombreux et de nombre limité, comme fait Empédocle ». Ce principe cité par Aristote et popularisé par le rasoir d’Occam « Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité. » (XIVe siècle) évitent des dérives coupables.
Ce que je comprends, il apprécie la méthode de RSD, car nous avons fait des choix et nous ne testons que ce qui nous est utile. Par exemple, nous ne testons pas l'hyperalgésie, en tant que thérapeute, car nous ne savons pas la traiter.
Plus poétiquement la pianiste LIM Hieon Jeong écrivait dans Le son du silence:
« Dans mon choix, il y a tout ce qui tranche et exige, tout ce qui appelle vers l’ailleurs, le plus loin, le plus haut, vers la montagne intérieure, vers les sommets inconnus. » (Lim, 2016)