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Proche aidant

Bonjour,

Quels sont vos critères pour accueillir un membre de la famille du patient avec lui en séance ?

Jonas, depuis Fribourg

Réponses

  • Bonsoir Jonas,

    Pour moi, les critères essentiels pour accueillir un membre de la famille ou un proche pendant mes prises en soin, sont:

    • que la démarche résulte de la demande de mes patient.e.s,
    • ou sur proposition de ma part, avec leur accord, et ponctuellement :
    1. dans des situations difficiles où la famille ne comprend pas les douleurs subies ou la méthode de RSD (donc n’encourage pas leurs proches),
    2. si nous avons besoin d’un tiers pour effectuer les exercices à domicile, pour leur fournir les explications adéquates.

    La situation ne s’est jamais présentée mais je pense que, sauf souhait de mes patient.e.s, je n’aimerais pas qu’un proche soit présent lors de la passation du QDSA. A la demande d’un patient, j’ai déjà montré et expliqué le QDSA et son évolution à un membre de la famille mais pas en direct…

    Qu’en penses-tu ? Qu’en pensez-vous ?

    Géraldine

  • Bonsoir Jonas (un plaisir de t'avoir connu) et Géradine (qui nous a manqué),

    Judicieux critères, il me semble.

    Personnellement, quand c'est possible, je pense que c'est important pour la famille, ou au moins un de ses membres - de voir en quoi va consister la RSD, et d'entendre que d'autres personnes sont déjà passées par ce parcours neuropathique. C'est rassurant. Enfin quelqu'un sait ce qui arrive à leur femme ou maman, épuisée, irritable.

    La famille proche est fortement impactée par ce qui arrive à l'un des membres. Je recommande d'être accompagné.e à la 1e séance. Les autres séances, c'est clair que c'est le.la patiente qui fait le chemin seul.e, tout en gardant dans un coin de son coeur que les membres de sa famille savent que la maladie squatte son corps et déteint sur les murs du foyer...et qu'il va falloir cohabiter, au mieux, trouver des compromis, négocier, faire autrement eux aussi. Les proches se trouvent engagés, qu'iels le veuillent ou non...Ils sont (potentiellement) des ressources essentielles, à mon sens.

    Si les membres de la famille entretenaient une relation bancale ou pas solidaire déjà avant les maladies neuropathiques diagnostiquées, le parcours se complexifie...

    Quant à la passation du QDSA, je suis d'accord, on entre davantage dans l'intimité. Je suis sûre que lors de l'anamnèse clinique, des patient.es préfèrent être seul.es pour entrer dans ce "récit à deux voix, remontant le fleuve des souvenirs"...

    Les "aidants" en séances, d'autres histoires ou commentaires ?

    Bonne soirée.
    Estelle

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