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Bonsoir à toutes et tous,
Tout d'abord, je vous présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.
Je viens vers vous pour un cas clinique qui me questionne à l'heure actuelle.
Depuis début décembre, je reçois une jeune patiente ayant subi un traumatisme cervical mi-novembre 2023.
Elle se présente avec des douleurs cervicales, une épaule gauche algique et une altération sévère de la motricité distale de la main gauche (motricité pouce mais pas des doigts longs, mouvements actifs de poignet très faibles). Les imageries et le diagnostic sont flous et il n'y a pas d'atteinte médullaire nette.
En discutant avec elle, elle m'évoque des douleurs neuropathiques au niveau de la main. L'évaluation me permet de poser la condition neuropathique suivante :_ Névralgie incessante de la branche cutanée palmaire du nerf médian avec allodynie mécanique_.
La recherche du 5ème point amène à l'arc-en-ciel des douleurs bleu ; j'ai appliqué la méthode avec les prescriptions nécessaires.
Mes questions sont les suivantes : le tableau clinique étant ce qu'il est, peut-on parler de douleurs neuropathiques si l'on considère que celles-ci sont apparues très tôt après le traumatisme ? (quelques jours selon la patiente).
Les douleurs neuropathiques chroniques ne sont-elles pas observées à partir de 3-6 mois ?
Cela peut-il s'expliquer par une neurapraxie ?
Que pensez-vous de ce cas ? Auriez-vous fait autrement ou explorer différemment ?
Dans l'attente de vos retours pour y voir un peu plus clair, je vous souhaite une bonne soirée.
Alex - Niveau 2 (Cours avancé)
Réponses
Bonsoir Alex,
Même si le cas que tu soulèves est différent de celui que soulevait Valérie en août 2021, je te renvoie à la rubrique "Temps de latence opération chirurgicale/prise en charge en rééducation sensitive"
Claude y avait notamment écrit :
" - Neurapraxie: Prof Susan Mackinnon à L'université de Washington m'a appris que par CONSENSUS nous ne pouvons parler de lésions axonales qu'à partir de 12 semaines (3 mois). Avant nous espérons encore un seul dysfonctionnement.
Au Centre de Fribourg, nous sommes, petit à petit, passé de 25 % à 31% de notre patientèle qui nous est référée -par 714 médecins- avant 6 mois. Toutefois, il est plus difficile d'obtenir l'adhésion d'un·e patient·e avant qu'il ait "tout" tenté à sa manière.
Selon la méthode de RSD, je continue à dire que l'indication de la rééducation sensitive se situe à la 2e consultation post-opératoire. Entre 6 et 4 semaines, bien que nous débutons au Centre de Fribourg dès 10 jours (après la phase l'allodynie de protection qui permet la cicatrisation).
Cependant, à titre personnel, je trouve que dès_ 6 mois_ est pus confortable."
Bonne lecture du reste de la discussion.
Il y a sûrement une distinction à faire entre des douleurs post-chirurgicales et post-traumatiques. Qui prend le relai pour continuer à donner des pistes à Alex?
Estelle
ex-soignée, lectrice fervente du forum
Bonsoir Estelle,
Je viens de découvrir et de lire le sujet déjà évoqué en 2021. Un grand merci pour ce lien.
Espérant donc un dysfonctionnement et non pas de lésions axonales avérées car le traumatisme est trop récent pour cela, il s'agira d'adapter la prise en charge dans un premier temps si j'ai bien compris.
Il n'est donc peut-être pas nécessaire d'appliquer la méthode de RS telle quelle mais d'être vigilant à l'évolution. J'avais vraiment à cœur de comprendre, d'accompagner et de proposer à la patiente un suivi qui pouvait l'aider, sans que cela ne lui fasse du tort d'où la mise en place d'une stratégie thérapeutique.
Par ailleurs, je parcourais également le fait clinique original paru dans le 65th #eNewsSomatosens 2020 que je trouvais très intéressant dans le même ordre d'idée de chronicité.
En tout cas, merci beaucoup pour la réponse qui éclaircit un peu mieux mes questionnements.
Bonne soirée,
Alex