Bonjour à toutes et tous,
J’ai une patiente atteinte de Covid longue, qui présente des douleurs neuropathiques à de multiples niveaux. (Presque tout le corps!) Je traite une branche qui évolue, mais une autre se manifeste plus douloureuse et oups, une nouvelle allodynie dans un niveau supérieur qui me fait arrêter le traitement du niveau inférieur qui cessait d’évoler… c’est déroutant!
J’ai l’impression que je n’y arriverai jamais!
La gestion d’énergie et la cohérence cardiaque 365 l’aident à retrouver un minimum d’énergie, mais que temporairement… Les 30% d’énergie qu’elle avait il y a un mois, sont rendus à 20% cette semaine…
J’ai entendu parler et commencé à lire des articles à propos du BEMER. Je vois que c’est un appareil qui stimule la circulation sanguine par l’électromagnétisme et aiderait à éliminer les toxines. Il serait homologué par Santé Canada. Mais je ne trouve pas d’article disant qu’il est indiqué ou contre-indiqué pour la Covid longue. Or, les témoignages de patientes sont vraiment encourageants. Elles voient parfois leurs douleurs s’améliorer et parfois non, mais pour la plupart, elles retrouvent de l’énergie au point de retourner sur le marché du travail! Mais la CNESST (au Québec) ne le rembourse pas et les médecins ne le prescrivent pas encore à ma connaissance… Voici un lien qui en parle:
https://regeneracyllc.bemergroup.com/fr_CA/gamme-humaine/accueil
J’imagine qu’en présence d’allodynie, nous pouvons orienter les patients dans la posture à adopter pour les aider s’ils utilisent le BEMER.
Avez-vous eu des patientes qui l’utilisent? Ou qui ont utilisé d’autres moyens thérapeutiques compatibles avec la RSD et qui les aidaient?
Bien hâte de vous lire!
Guyane Mireault, erg eRSDC ©️ recertifiée.
Réponses
Guyane
Comment évolue la situation de cette patiente?
Jamais entendu parlé du système BEMER.
bonne journée
J’ai communiqué avec une représentante du Québec à propos du BEMER. Il semblerait que ce soit un appareil pour « Monsieur/Madame Tout le monde » et non un appareil fabriqué pour des conditions spécifiques de santé. Raison pour laquelle il n’est pas reconnu comme traitement recommandé spécialement pour la COVID longue.
Ma patiente a été prise en charge par la clinique de COVID longue de notre établissement qui lui offre différents ateliers d’informations en virtuel, puis elle est suivie par une ergothérapeute en santé mentale.
Je fais actuellement un suivi sporadique. Je n’arrivais plus à traiter une branche nerveuse à la fois, puisque d’autres douleurs sortaient un peu partout. Elle présente une dysautonomie sévère au point où 45 secondes de CSVD l’épuisent!
Or, cette semaine, elle me disait avoir arrêté de prendre du café décaféiné et a passé de bonnes nuits de sommeil pendant 3 ou 4 nuits d’affilée. Elle ne sait pas si c’est relié ou non à l’arrêt du café décaféiné, mais elle ne voit pas d’autres changements qui expliquerait son meilleur sommeil. Son énergie était baissée subjectivement à 15-20% et serait remontée à 30%. Mais dès qu’elle s’active un peu, elle présente des malaises post-effort et l’énergie retombe.
Les principes d’économie d’énergie, la cohérence cardiaque et les vêtements confortables l’aident un peu. L’écoute active et l’empathie, voire la sympathie l’aident énormément. Le scan corporel est trop demandant pour elle. Les changements alimentaires sont compliqués par la perte du goût et les nausées.
Si vous avez d’autres expériences à succès, merci de les partager!
Guyane
Mardi, lors de notre supervision mensuelle avec le psychothérapeute Frédéric SOUM, connu de certain·es (464 h depuis le 01/07/2004), nous avons reçu la prescription de :
3 secondes d'empathie par séance, au maximum, et toute la sympathie (accueil, bienveillance ou compassion) que nous souhaitons.
Comme je vois déjà la question suivante arriver:
3 x 1 seconde
2 x 1,5 seconde ou
1 x 3 secondes
selon votre libre arbitre.
Pour celles et ceux qui connaissent l'expression, c'est un trigger warning. Lors des cours de niveaux 2, je ne cesse de dire:
"Attention, vous êtes en DANGER".
Compassion: le souhait de voir diminuer la souffrance de toute personne rencontrée Etty Hillesum & le Dalaï Lama
Je le sens, en effet, ce danger. C’est probablement aussi pour ça que j’ai voulu laisser place aux autres thérapeutes et autres services, espacer mes suivis, question de me détacher et de ne pas couler avec ma patiente…
Ton rappel m’aide à prendre du recul.
J’avais le souvenir de tes enseignements sur la sympathie qui doit être plus importante que l’empathie, mais la définition de l’empathie que nous avions reçue à l’université me semble très semblable à ce que tu décris comme sympathie.
Je prends le risque d’exposer ce que je comprends… J’avais compris de mes études en 1991-1995, que l’empathie était justement d’avoir de l’écoute, de la compassion en gardant un détachement, de refléter la douleur que la patiente nous explique, alors que la sympathie est de se sentir tellement touchée par le vécu de la patiente, que nous sentons monter les mêmes émotions, que nous pleurons avec elle et que nous risquons de ne plus avoir ce détachement nous permettant de trouver des solutions.
J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi la sympathie est alors plus importante. Je vais retourner lire mes notes de la formation de niveau 2, je mêle probablement encore certains aspects…
Mais j’ai bien retenu, du niveau 4 qui en a beaucoup parlé, l’importance de prendre soins de nous!
Bonne journée!
Guyane
Il faudra repartir du grec ancien. Tu peux presque déjà commencer à inverser tes deux concepts. Cependant, il faudra edéfinir les deux.
J'ai une patiente en salle d'accueil ...