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Chers tous,
Je viens chercher vos retours de lecture (et de pratique) concernant l'éditorial de Grace S Griffiths dans notre dernier E News.
Ce que je comprends de cet article passionnant :
Les guidelines correspondent à un processus décisionnel (ce que nous offre notre méthode de RSD, p. 121 du manuel 4ème édition).
"evidence-based practice, by definition, is a decision-making process which combines the best available research evidence, patient factors (including values and goals), and the clinician’s own experience (Sackett et al., 1996)"
Pour personnaliser les traitements et répondre aux besoins des patient-e-s, nous devons nous appuyer sur ces guidelines tout en étant flexibles dans nos thérapies (elle utilise le mot "créatif" que j'aime beaucoup!).
"The situation liberates us to develop creative approaches, developed from strong evidence-based principles, but applied with flexibility and sensitivity."
Cette flexibilité repose sur la prise en compte du contexte de la personne traitée car il influence sa santé.
"Human health itself is a whole comprised of many parts; a dynamic interplay between health conditions (e.g. diseases, disorders, and injuries) and contextual factors at multiple levels"
Avez-vous compris/retenu la même chose que moi ?
ou comme elle le questionne :
"So how do we translate generalised guidelines into use with unique individuals, in specific settings, in a meaningful way?"
Au plaisir de lire vos avis!
Une belle journée à vous
Christine
RSD niveau 2
Réponses
Merci pour ton commentaire face à cet article de Grace S. Griffiths.
Pour ma part, j’utilise des données d’études ou des articles pour aider à l’éducation thérapeutique et à la sensibilisation des partenaires face à l’efficacité de notre méthode.
J’ai, entre autres, utilisé l’article Packham, T.L., Spicher, C.J., MacDermid, J.C., Michlovitz, S.et Buckley, N. Somatosensory rehabilitation for allodynia in complex regional pain syndrome of the upper limb: A retrospective cohort study. Journal of Hand Therapy 31 (2018) 10-19, où il est indiqué que notre méthode avait démontré du succès dans la guérison de l’allodynie auprès de 56% des cas (n=48) de SDRC de membres supérieurs avec allodynie. Et j’ai précisé que le pourcentage aurait pu être plus élevé si tous avaient complété leur traitement, puisque le traitement avait été complété seulement chez 58% des cas de cette étude. J’ai utilisé cette information pour appuyer l’importance de la poursuite de mes traitements auprès d’une patiente qui souffre d’un SDRC à la main droite avec énorme débordement du territoire allodynique, face à la CNESST (au Québec), qui veut envoyer ma patiente au Bureau d’Évaluation Médicale (BEM). Elle a eu son accident depuis plus de 2 ans et risquerait d’être déclarée invalide à long terme, puis ne plus avoir accès à mes traitements.
Son médecin a aussi écrit une lettre se fiant à un site médical « uptodate » qui rapportait que seulement 30% des cas de SDRC récupèrent et que 68% demeurent avec des symptômes chroniques. Elle précise que le pronostic de la patiente est mitigé, mais que si elle retourne au travail, ce sera « seulement lorsque les échelles de douleurs évaluées en ergothérapie auront diminué » et réfère le BEM aux rapports d’ergothérapie.
J’espère, avec la référence de l’article de Packham, T et al. (2018), que ceci fera refléter notre haut taux de succès en comparaison aux statistiques régulières.
D’autres ont des expériences à rapporter?
Bonne semaine!
Guyane Mireault, erg et RSDC