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Cher·ères tou·tes,
A chaque fois que je lis: "anamnèse", les auteur·es sous-entendent anamnèse générale pour ne pas dire medical history.
Afin de poursuivre notre insistance sur le terme d'anamnèse clinique: récit à deux voix en remontant de le fleuve des souvenirs - et des oublis salutaires, soit les SYMPTÔMES
je me propose de supprimer (synapse d'inhibition) le terme anamnèse ... générale et de le remplacer froidement par:
Antécédents.
Ya-t-il une nuance entre anamnèse générale et antécédents ou pouvons-nous simplement les remplacer l'un pour l'autre ?
au plaisir de vous lire
Claude Spicher
Réponses
Cher Claude et cher.ères tout.tes,
OUI, la première phase du "dialogue" (quand par chance, il n'est pas juste interrogatoire), peut, il me semble s'appeler antécédents, en ce sens qu'il est davantage un recueil de données objectives (opérations, maladies), un historique (dates d'accidents, opérations, etc.), souvent chronologique. Le mot anamnèse ne s'impose pas.
Depuis ma (dé)-formation en Lettres, j'associe anamnèse en premier lieu à Platon et sa théorie épistémologique de la réminiscense (mot dérivé d'anamnesis) selon laquelle "savoir c'est se souvenir". Il la tient de son maître Socrate qui par la maïeutique, art d'accoucher les âmes, permettant à travers un subtil jeu de questionnements de parvenir à une aporie (une voie sans issue) et finalement à un salutaire "je sais que je ne sais pas"...Nous voilà bien avancé, me direz-vous!!! Mais c'est depuis ce chamboulement que commençait cette re-connaissance co-construite qui rejoint, il me semble, le terme d'anamnèse clinique comme "récit à deux voix en remontant le fleuve des souvenirs - et des oublis salutaires, soit les SYMPTÔMES".
Je pense qu'il peut être intéresant de poser le symptôme comme élément contre lequel on bute et à partir duquel on apprend à connaître son corps, son fonctionnement, ses blocages, TOUJOURS à TRAVERS LA DIALOGIQUE car seul.e...personne ne nous contredirait...
Donc OUI pour Antécédents (au lieu d'anamnèse générale) suivis d'une anamnèse clinique.
À débattre...
Au plaisir de lire d'autres avis.
Estelle
Au Canada, nous avons différents modèles de pratiques enseignés dans nos universités. Par exemple, l’association canadienne des ergothérapeutes (ACE) nous en propose un: Modèle Canadien du Rendement et de l’Engagement Occupationnel (MCREO).
https://www.studocu.com/fr-ca/document/universite-laval/fondements-de-lergotherapie/mcreo-resume-fondements-de-lergotherapie/6161403
Les symptômes et signes de douleur font partie de l’élément de la « personne » sous la dimension « physique » dans ce modèle. Et dans la dimension « affective » pourra rapporter les émotions vécues par cette personne en lien avec ses douleurs et autres influences. La dimension « cognitive » nous permet de voir les atteintes et capacités intellectuelles…
Il y a plusieurs autres modèles ou cadres de référence (ex: Processus de Production du Handicap -PPH) que nous pouvons utiliser pour ainsi bâtir notre canevas de rapport.
L’anamnèse clinique, idéalement, serait disponible dans une section commune du dossier pour que l’équipe interdisciplinaire s’y réfère et n’ait pas à la retranscrire à chaque nouvelle évaluation. Sinon, dans nos rapports, elle fera partie du début du rapport et peut s’appeler aussi « Histoire médicale et de réadaptation » pour les intervenant.e.s en réadaptation qui s’y reconnaissent davantage.
En espérant être claire!
Bon week-end!
Guyane Mireault, erg et RSDC, Namur, Québec, Canada
- Diagnostic (date et circonstances de l’arrivée du diagnostic ou des symptômes)
- Conditions associées et Antécédents (maladies ou autres conditions déjà présentes avant le diagnostic ou associées au diagnostic)
- Médicaments
- Médecin traitant
- Spécialistes
- Intervenants impliqués
- Traitements reçus
- Suivis en réadaptation antérieurs ou en cours
Et peut-être quelques autres thèmes que j’oublie…
Guyane
"La dissonance entre l'étt de lgislation et la pressino des réalités crée des dilemmes, obligeant à faire bouger les lignes." (Leichter-Flack Frédérique, 2012)
Cher·ères tou·tes,
N'oublions que nous sommes des pionnier·ères:
A nous de formuler des changements qui permettent aux patient· es de quitter la marée basse, de ne plus être échoué·es à morte-eau.
Le the NeuPSIG working group de l'IASP, la semaine passée, dans PAIN a publié une nouvelle manière de diagnostiquer les névralgies sciatiques - désormais Spine-related leg pain - en ... abolissant l'encadré Medical History et en le remplaçant par:
Interview History/
Clinical Symptoms.
Pour moi, le terme "histoire" renvoie au passé et non au présent des symptômes
Claude