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Kinésithérapie et douleurs neuropathiques

Salut a tous.
J'aimerais être éclairé a se sujet.Les massage,les étirements et les renforcement musculaire n'ont aucun effet où ont des effets négatifs sur des patients douleureux neuropathique.

Réponses

  • Je me permets de te donner mon avis comme kiné qui a suivi la formation MRSD.
    D’abord il faudrait différencier entre : un patient qui présente une allodynie « douleur au toucher » , où le massage (sur ce territoire douloureux), loin d’améliorer les choses, il risque de lancer la douleur et la symptomatologie
    Versus l’absence d’allodynie sur un territoire hypoesthésique, voir plus de symptomatologie… dans ce cas la réponse est plus complexe. Si le kiné le propose de le faire un massage avec le but de soulager la douleur…. C’est plutôt raté, Mais c’est possible que le kiné cherche une autre chose avec le massage

    Après, à mon avis, les étirements ou le renforcement musculaire sont licites, à proposer aux patients en rééducation, mais toujours en suivant la norme de travailler au-dessus de la douleur. Tout exercice qui provoque / lance/ augmente la douleur doit être stoppé puis réévalué.
    Juste je vais ajouter : quand on fait un étirement musculaire, on risque de mettre en tension les structures nerveuses… il faut faire attention chez les patients avec de la douleur neuropathique !!! , c’est toujours mieux avoir une formation en Neurodynamique…

  • Bonjour Henryka, bonjour David,
    Bonjour tout le monde,

    Merci d'avoir relancé le questionnement sur la compatibilité des autres traitements avec la méthode de rééducation sensitive. Je pense que nous avons eu des échanges similaires dans la cadre de la balnéothérapie.

    Je rejoins David sur l'importance de distinguer les différentes conditions somesthésiques/neuropathiques puisqu'elles n'ont pas les mêmes restrictions/prescriptions d'activité.

    En fonction de cette ou ces condition(s), la dimension d'interdisciplinarité entre en jeu. Savoir quel est l'objectif de la manipulation ou de la technique employée par nos collègues Physio, ostéo ou autre me paraît important pour ne pas généraliser nos intuitions.

    Aussi, dans le cas des douleurs importantes et chroniques, je suis souvent amenée à discuter et négocier avec le patient et/ou son autre thérapeute pour arriver à un compromis.

    Parfois, il faut choisir le moindre mal et si une technique apporte un soulagement supérieur aux désagréments et bien tant pis, je laisse faire en veillant à ce que le bénéfice soit toujours supérieur aux inconvénients.

    Donc encore et toujours de l'écoute, des explications et de la bienveillance.

    Comment vous positionnez-vous quand vous êtes dans ce type de situation ?

    Belle journée

    Christine (ergo), RSD niveau 2
  • Bonjour Henryka, bonjour tout le monde,

    Christine, tu as écrit un mot qui me semble clef :"compromis"

    Je crois vraiment que lorsque l'on a affaire aux douleurs neuropathiques, il s'agit à tout moment de chercher le meilleur compromis, que ce soit entre l'équipe de soignant.es de diverses disciplines ou pour le/la patient.e, au niveau de la gestion quotidienne de la douleur chronique.

    Mieux la patiente comprendra ce qui lui arrive grâce notamment à un réel travail d'éducation fourni par son.sa thérapeute, plus elle sentira ce qui est le mieux ou du moins "le moins pire" à mettre en oeuvre, à faire ou ne pas faire, ceci au quotidien, seul.e, en famille, et avec le reste de l'équipe soignante qui l'accompagne, notamment un.e physiothérapeute ou ostéopathe.

    Trouver l'équilibre pour ne pas empirer les douleurs neuropathiques tout en débloquant et détendant ce qui peut l'être grâce à de toutes petites et légères pressions ou manipulations, conscient.e du fait que votre patient.e a une peau altérée, très réactive et que la douleur persiste souvent au-delà du toucher. Si la douleur augmente, faire une pause, avant de retoucher, voire écourter la séance.

    Je pense que vous sortez de ce que vous avez l'habitude de faire avec vos autres patient.e.s qui veulent voir rapidement des progrès. Là, on est davantage dans une logique de persévérance, de dialogue, d'accompagnement et non dans la performance.

    Il y a des fois où peut-être vous ne le saurez pas, mais vous aurez simplement permis de décoincer un bout de mâchoire et quelques larmes auront pu couler. C'est déjà ça. La douleur neuropathique est cruelle, elle perturbe nos émotions et va parfois jusqu'à les congeler.

    Ne mettez pas la barre trop haute, sinon vous serez vite frustré.e de ne pas "faire mieux", me semble-t-il.

    Estelle, ayant pu bénéficier de plusieurs approches thérapeutiques associées!!!!

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