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bonjour à tous,
Nous avons eu la chance d'observer une séance de cas complexe où le thérapeute avait définie un ou plusieurs mots "INTERDITS" pour favoriser les conditions des séances.
Avez-vous déjà eu l'occasion de faire de même? dans quel but? ou avez d'autres méthodes?
merci beaucoup pour vos réponses.:)
Sabrina, Céline et Océane
Réponses
"le thérapeute avait définie un ou plusieurs mots "INTERDITS" pour favoriser les conditions des séances."
Chères Sabrina, Céline et Océane, pouvez-vous, s'il vous plaît, développer, je ne comprends pas à quoi vous faîtes allusion ?
En général, lorsque nous mettons des guillemets à un mot dans un texte, c'est qu'il n'est pas le plus précis.
Que voulez-vous dire ?
Merci par avance, de vos éclaircissements
Caude
On voulait surtout connaître les différentes pratiques de chacun pour éviter certains sujets lors des séances, qui sont sensibles pour le patient et pas forcément bénéfiques pour la thérapie.
Je trouve que l'utilisation des mots interdits est chouette et plutôt parlant !
Est ce que j ai réussi à reformuler ?
Les filles vous avez qqch à ajouter..?
Bonne après midi
Océane
Claude et tout le monde !!
Pour ma part, je n’ai pas de mots interdits par patients car je n’ai pas de situations aussi complexes que celles que nous avons pu observer lors notre immersion fribourgeoise !
En revanche, il y a certains mots ou certaines tournures de phrases que j’évite car je les trouve trop négatives, péjoratives ou peu motivantes.
Ces mots sont :
- normal - je préfère l’utilisation de logique ou cohérent
- un petit peu
- on va essayer - que je remplace par « le but est de… », « je vous demande de… pour… », « faites au mieux »
De manière générale, je tourne le plus souvent possible les phrases sous leur versant positif, j’évite ainsi les tournures négatives (ne…pas) car j’avais lu quelque part que le cerveau n’entend pas la négation…
Au plaisir de lire vos formulations et vocabulaire de prédilection.
Belle fin de journée
Christine, RSD niveau 2 (en train de cogiter à son cas clinique)
Merci Océane d'avoir reformulé et merci Christine pour ta réponse, je trouve ces 2 idées de mot interdit et de formulation positive très intéressantes, je pense que ça pourra m'aider dans plusieurs situations.
Je suis aussi curieuse de savoir si d'autres ont également des formulations privilégiées ou techniques de communication positive...
Très bonne soirée à tous (et bon courage Christine pour ton fait clinique ! )
Céline
pour ma part j'utilise la reformulation des propos dramatisants/catastrophiques que nos patients utilisent, en me servant des principes de restructuration cognitive ou pensées socratiques de la thérapie cognitovo-comportememtale.
Je reconnais leur émotion, leur détresse, puis reformule pour diminuer l'émotion et ainsi diminuer la détresse ou l'anxiété.
Je n'ai pas de mots interdits, mais je demande souvent de préciser leurs paroles : la douleur est sous quel qualificatif au lieu de juste dire la douleur.
En espérant que cela peut vous éclairer.
Bonne journée à tous.
Véronik
bonsoir, je ne suis pas certain d'où vient cette idée de ""mot interdit"". Attention, les soixante-huit-trop-tard - qui ont lancé des pavés en 1968 en France - ne vont pas apprécier; leur génération disait qu'il était interdit d'interdire Hum.
Au Centre, nous avons abolit le mot douleur, qui est beaucoup trop général. Nous insistons à chaque fois qu'il est utilisé de préciser et nous re-re-re-prennons le McGill Pain Questionnaire en recherchant le symptôme dont veut parler la·le patient·e.
Au besoin, nous reprécisons le postutlat de sincérité
Bonjour à toutes et tous,
Ton approche, Véronik, me semble très pertinente. Partir des mots de détresse, chargés d'émotions en les reformulant et en demandant à la patiente de préciser de quel type de douleur il s'agit, comme le rappelle Claude.
En quelque sorte, en sentant et reformulant toute la profondeur de l'abîme exprimé par votre patient.e, vous lui permettriez de sentir qu'il/elle a pu transmettre la teneur de sa situation de souffrance. Un dialogue thérapeutique peut émerger. Il/elle n'est désormais plus seul.e. À lui/elle de faire un pas, voire un saut à partir de cette catastrophe initiale, notamment en adhérant à la méthode de rééducation sensitive, dont la formulation précise et nuancée de la douleur fait partie intégrante.
Je crois que le choix du ton, le regard, du langage -y compris son silence constitutif-sont autant d'éléments qui permettent de raccrocher vos patient.e.s à la dérive, englués dans les eaux marécageuses de la douleur chronique.
Bon w-end!
Estelle, ex-soignée (SRDC et allodynie mécanique)
Bonjour à tous,
Depuis ce module niveau 4 et ces échanges sur les mots choisis, je me suis observée dans mes traitements avec mes patients et les ai questionné sur leur ressenti face au fait que je leur demande de ne pas parler de LA douleur mais de LEURS sensations douloureuses ou désagréables.
Je vous livre le retour synthétisé de mes différents échanges : "c'est hyper dur au début mais après ça permet de faire la part des choses et de mieux comprendre ce qui se passe".
D'autres parmi vous ont-ils des habitudes de langage ou d'explication à nous partager ?
Belle fin de weekend
Christine (RSD tjs niveau 2)
Bonjour à tous,
Autre concept que les "mots interdits", il y a le "Thème" ....
S'intitule "thème" le sujet qui, si vous l'abordez pendant une séance de traitement, vous empêchera de faire votre travail de thérapeute.
Est-ce que vous avez ce genre de garde fous dans vos pratiques.
Bonne fin de semaine !
Rebekah