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SDRC G mais...tremblements D!

Bonjour!

Bonne année à tous et j'espère que toute le monde a passé des bonnes premières semaines en 2022!

J'ai une cliente avec un SDRC main G avec tremblements +++++ au repos que j'ai pris en charge maintenant. Elle a eu ce diagnostique pour approx 3 ans. Elle était suit dernièrement dans une autre clinique et a fait la thérapie de miroir pour une période de temps, mais elle a arrêté (il y a approx 1.5 ans) parce qu'elle a commencé d'avoir un début de tremblements dans sa main D, et elle avait peur qu'il y a eu une transfère des symptômes vers le D.

On suit maintenant la RSD ensemble, elle suit bien les recommandations/traitements et elle démontre des améliorations, mais, elle rapport que quand elle utilise sa main D beaucoup plus dans la journée, elle remarque des tremblements mineur qui apparait encore dans sa main D comme auparavant.

Est ce que quelqu'un a eu une expérience semblable?
Est ce que la thérapie de miroir a causé cela? Si oui, est ce qu'il y a un façon de 'defaire' ca?

Qu'en pensez vous?

Réponses

  • Bonjour Amandeep,

    Merci beaucoup pour tes bons vœux…. A mon tour, je te souhaite une très belle année 2022, ainsi qu’à vous toutes et tous !

    Merci également d’attirer notre attention sur les symptômes particuliers de ta patiente.

    Le Programme Progressif d’Imagerie Motrice (GMIP) peut diminuer un peu quelques symptômes du SDRC de Budapest et le tremor en est un.

    Mais comme nous en avions parlé au Module 4 de 2017 et comme Claude nous le signale en citant le Pr. Lorimer Moseley, il peut aussi provoquer une augmentation …

    Alors il n’est pas impossible qu’un GMIP mal dosé provoque un effet contraire….

    Bonne continuation dans ta prise en charge en RSD avec cette dame, et super pour les améliorations déjà obtenues !

    Qu’en pensez-vous ? Avez-vous observées des situations similaires ?

    Belle journée.

    Géraldine

  • Chère Amandeep, chère Géraldine, toutes et tous,
    Le sujet de la thérapie par imagerie motrice graduée (Graded Motor Imagery Program, GMIP) m’intéresse particulièrement puisque j’ai aussi observé des patientes avec SDRC qui ont éprouvé des malaises et des symptômes désagréables suite à ce type de traitements, sans arriver à compléter la phase 1. Une de mes patientes avait fait le GMIP avec un physiothérapeute pendant plusieurs mois avant que je débute mon suivi en RSD. Comme elle n’arrivait plus à voir des mains bouger sans avoir des nausées, je lui ai conseillé d’arrêter le GMIP. Depuis un an, même si elle ne fait plus de GMIP, elle présente encore cette difficulté à voir des mains bouger. Par contre, elle voit de petits progrès dans ses symptômes depuis qu’on a débuté la RSD.
    Comme Claude m’avait déjà répondu, la RSD est la meilleure méthode pour traiter un SDRC.
    Malgré tout, j’essaie de comprendre comment la GMIP peut être utilisée sans entraîner de symptômes désagréables.

    Je viens de débuter la lecture du livre « The Graded Motor Imagery Handbook » de Moseley. G.L. & al (2012) et dès l’introduction, je suis surprise de voir qu’ils l’appellent le GMI sans le « P » . On peut lire en page 3: « But the GMI treatments (let’s not call it a programme as they are not preset) are vulnerable to misuse. It can be a hard work. The treatment requires careful tailoring to individual patients and cannot exist alone without education, interdisciplinary support and an effective therapeutic relationship. » Ceci rejoint ce que Géraldine mentionne dans son commentaire.

    J’ai tellement hâte d’en lire davantage, il me semble que cette phrase rejoint aussi notre nouveau paradigme sur la « dialogique »!

    Ce que j’en déduis, c’est qu’il est risqué d’utiliser le « GMIP » comme un protocole, ou un programme défini, sans considérer les effets sur nos patientes. Si j’en apprends davantage sur les effets néfastes possibles à long terme et comment nous pouvons les corriger, je vous reviendrai. Mais ce sont des traitements qui travaillent aussi sur la plasticité neuronale. Donc si bien utilisés, devraient apporter des effets positifs.

    Or, les auteurs parlent aussi des mauvais discours que nos patientes peuvent se dire à répétition et qui finissent par créer un « château de sable » puis un « bloc de ciment » difficile à détruire lorsque le discours interne négatif est répété depuis plusieurs années. (Discours interne ou tout autre traitement mal adapté…) Mais il est toujours possible de retirer un grain de sable à la fois pour éventuellement défaire le bloc, puis le château qui renferme les quelques pensées positives qui ne pouvaient plus s’exprimer.

    Notre méthode de RSD travaille sur la plasticité neuronale et peut atténuer les symptômes du SDRC. Si on y ajoute l’éducation thérapeutique et l’écoute active, nous mettons en pratique la dialogique qui aide nos patientes à se sentir entendues et qui deviennent ouvertes à s’engager dans leurs traitements, se mettent à avoir de l’espoir et à faire proliférer des pensées positives qui peuvent combattre le mur interne du bloc de ciment! J’espère que mes allégories font du sens pour vous! ;-)

    En ce qui concerne les « tremors » qui se manifestent aussi dans sa main droite après une journée d’efforts, tu peux évaluer si c’est le seul signe de Budapest que tu observes pour t’assurer qu’un 2e SDRC n’est pas en train de se développer.

    D’autres ont vécu des expériences semblables avec leur patient(e)s?

    Guyane qui demeure curieuse de lire vos commentaires!
  • Chères toutes et tous…

    Le nouveau paradigme me fait réfléchir à ma propre pratique et je vais m’auto-critiquer sur le dernier commentaire que j’ai fait dans cette discussion…
    J’ai suggéré à Amandeep de surveiller les autres signes de Budapest… ceci sous-entend seulement les observations du thérapeute sans considérer les symptômes rapportés par la patiente… quelle mauvaise approche!
    Notre nouveau paradigme sur la dialogique nous demande avant tout d’être à l’écoute de notre patiente ce qui veut donc dire de noter SURTOUT les symptômes qu’elle nous rapporte!!!
    Merci Amandeep de considérer les SYMPTÔMES rapportés par ta patiente et les signes que tu observes!
    Vous noterez d’ailleurs que sur le formulaire qui relève les symptômes et les signes du SDRC de Budapest, les symptômes sont placés en premier!

    Bonne et belle journée!

    Guyane
  • Chères toutes,

    Ma question va peut-être paraître simpliste, mais ces tremblements de la main controlatérale au SDRC de Budapest ne pourraient-ils pas aussi être liés à la fatigue ?
    S'il y a un SDRC à gauche, je suppose qu'elle sollicite énormément sa main droite (et tout son membre supérieur droit). Cela pourrait-il être un facteur déclenchant des tremblements ?

    Belle semaine à toutes,

    Florine, RSDC®
    Fribourg - CH

  • Oui, je pense aussi.

  • Bonjour à tous!
    Désolé pour le retard, ces dernières semaines ont été très chargées pour moi !

    Merci à tous pour vos commentaires, et merci Géraldine pour le rappel!

    Guyane j'apprécierai grandement tout ce que vous va apprendre a/n de ce sujet lors de vos lectures pour GMI ! C'est aussi quelque chose que je veux apprendre éventuellement car je pense qu'il serait très pertinent de savoir également comment cette méthode fonctionne.

    Florine, j'y ai pensé aussi, mais quand j'ai relu mes notes de ses rapports subjectif, le tremblement de la main D n'a commencé qu'au moment où elle faisait la thérapie du miroir. À cette époque, elle utilisait encore sa main G (SDRC) également. La cliente a mentionné que le tremblement de la main D (pouce) s'est un peu calmé depuis l'arrêt de la thérapie du miroir mais il n'est jamais parti, et c'est aussi ce qu'elle rapportait avant de venir me voir pour faire la RSD. Donc pour le moment je n'ai aucune autre preuve suggérant que cela puisse être uniquement dû à la fatigue, mais je vais certainement garder un œil dessus et poser plus de questions.

    Merci à tous!

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