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Il est en ligne * A LIRE, CRITIQUER, MODIFIER Le coeur de notre pratique

https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

Bon matin,

Il apparaît de plus en plus clairement que la manière de raisonner d'un chirurgien ou d'un médecin n'est PAS la manière de réfléchir d'un·e thérpeute ni d'un·e patient·e.

Dans le prochain volume de Somatosens Pain Rehab - le 71e -, paraîtra un article sur ces principes et relations logiques de l’organisation de nos pensées (lien ci-dessus en AVANT-PREMIERE)

Il est encore possible de modifier cet article qui a déjà été révisé, modifié et surtout amélioré par 18 personnes.

Je remercie de tout cœur les membres de l’_editorial board _du journal numérique de notre réseau qui se reconnaîtrons, l’équipe française de choc de notre Département de la méthode dont les membres aiment leur langue et ne cessent de nous la faire découvrir, les RSDC©, ainsi que tous les médecins, thérapeutes, soigné·e·s et autres citoyen·ne·s de notre terre qui brûle.

Je dédie cet article à Jean-Gilles mon maître à penser, Guyane, Estelle, Marionss évidement, Elodie, Florine, Séverine, Marie-Ange, Géraldine, Sibele, Marc, Pierre, Gautier, Jean-Marie et ... Edgar

ainsi que tous les autres qui ont marqué ma route ces dernières années.

A vos clavier

Pour le demi-milliard de patient·e·s qui souffrent encore de douleurs neuropathiques sur notre planète

https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

Réponses

  • Bonjour à tous,

    Il est assez rare qu'un auteur offre publiquement une opportunité de modification, critique, amélioration de son texte!

    Profitons en:
    L'objectif est de rendre ce nouveau paradigme accessible au plus grand nombre alors si vous trouvez des passages inaccessibles ou trop complexes, n'hésitez pas à le dire.

    Pour ma part, c'est bien évidemment un article qui ne se lit pas en travers ni en faisant autre chose!

    Mais pour moi, cet article s'articule parfaitement. La reprise des mots de ce paradigme au fur et à mesure de l'article est excellente, on sent une progression dans l'article et surtout nous n'avons jamais l'impression que l'on s'éloigne du sujet ou que l'on se perd!

    Et vous?
    Osez dire qu'un passage est ardu... ou au contraire que c'est clair.

  • Oui c'est vrai Wagner, pour moi aussi j'ai dû m'accrocher pour lire ce texte.

    Mais après cet effort j'ai trouvé ce nouveau paradigme très inspirant et j'ai pu faire de nombreux liens avec ma pratique professionnelle et notamment avec les situations que je rencontre où il faut "sortir de la boîte" et être dans l'écoute de l'autre pour orienter le traitement et avancer ensemble avec le patient.

    Merci de nous offrir ce texte et de nous donner l'opportunité d'apporter notre part.

  • février 2022 modifié

    Bonjour à toutes et tous,

    Merci beaucoup Claude pour le partage de cet article très riche et inspirant au cœur de notre pratique et de nous offrir l'occasion de nous exprimer sur le thème.

    L’annonce d’un nouveau paradigme à intégrer à notre méthode de rééducation sensitive de la douleur a de quoi bien attiser la curiosité et le plus vif intérêt de chacun.e des membres de notre communauté de pratique.

    Il nous propose de continuer à nous ouvrir à l’écoute du phénomène douloureux avec encore plus de profondeur et avec le grand respect et humilité envers les soigné.e.s que nous rencontrons chaque jour…

    https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

    N’hésitez donc pas à le commenter et proposer vos idées, ressentis sur le sujet…

    Je me réjouis de vous lire sur notre forum.

    Bonne fin de journée.

    Géraldine

  • février 2022 modifié

    Cher Claude, Gautier, Fanny, Géraldine et chers membres du réseau,

    Quelquefois le silence fait un peu trop de bruit...
    Bizarre, bizzarre, bizzzare, peut-être faut-il insister (pas trop lourdement j'espère)

    N'y aurait-il pas des choses qui coincent au niveau de la compréhension de : https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

    des phrases sur lesquelles vous butez, perplexes...

    Qu'occasionne cette nouvelle perspective? Quels impacts dans votre approche professionnelle?

    Allons-y par palier (si une question vous inspire, merci de partager votre point de vue):

    • l'introduction est-elle claire?

    • Quel est l'enjeu de l'article?

    • En quel sens se distancie-t-on du déterminisme génétique? (quelqu'un se lance-t-il sur la notion d'"épigénétique", -autour des gênes-?)

    • "lire le récit de ses symptômes"-"double reconnaissance du diagnostic". Comment se positionnent la/le soignant.e ET la/le patient.e au sein de ce nouveau paradigme?

    • Les résultats objectifs d'examens/tests sont-ils le seul discours légitime? Le discours parfois étrange, perçu comme incohérent de la personne souffrant de douleurs neuropathiques, cherchant à sortir de l'enfer en donnant un sens à ce qui lui arrive n'est-il pas tout autant pertinent? C'est une façon de rendre compte du réel moins objective, mais n'est-elle pas aussi puissante?

    • Je me demande aussi, concernant l'EBP, si les valeurs, préférences et circonstances du patient sont prises en compte et reflétées dans les articles scientifiques? (par exemple, dans l'EMC).

    • Qui peut nous parler de son expérience d'"objectif interdisciplinaire" dont il est question dans l'article?

    • Après les avoir distinguées et séparées, parvenez-vous à relier les lésions organiques (ou du moins une branche cutanée) et l'expression du phénomène de la douleur?

    J'arrête de vous bombarder de questions. J'espère que ces quelques pistes de réflexions vous donneront envie d'échanger, débattre, argumenter, écrire une poésie ou envoyer un dessin...

    Il me reste à féliciter et encourager le sacré effort de compréhension, d'empathie et d'implication qui est le votre au quotidien.

    Merci Claude de nous offrir un espace d'expression exceptionnel, en ne refermant pas tout de suite ton article. Comme dit si bien Gautier, profitons-en!!! Sortons de notre boîte (Yes, Fanny!), réagissons à notre curiosité attisée (Merci Géraldine).

    Mes meilleurs messages,
    Estelle

  • Bonjour à tous,

    Après 2 relectures de ce bel article, ce nouveau paradigme semble très intéressant. Merci Estelle pour tes questions.
    Nous avons la chance et la richesse au sein de notre hôpital de pouvoir justement travailler en interdisciplinarité (et non en pluri).
    Notamment avec le psychologue et la psychiatre sur le vécu et le retentissement des douleurs sur la gestion des émotions voir un deuil de la vie d’avant (acceptation de vivre avec ses douleurs).
    Nous rééducateurs, notre rôle est d’aider ces patients douloureux chroniques, à gérer leurs douleurs au quotidien : apprentissage gestuelle, rééducation sensitive, étirement, hygiène de vie…
    Concernant l’enjeu de l’article nous sommes plus réservées. Est-ce que ce nouveau paradigme à pour vocation de remplacer l’ancien ? Ou juste de s’y rajouter ?

    Merci à tous pour ce magnifique ouvrage.
  • février 2022 modifié

    Bonsoir Armelle, Estelle, Géraldine, Fanny, Gautier,
    Bonsoir à toutes et à tous,

    Tout d'abord, je vous remercie au nom des 22 re-lectrices et re-lecteurs pour vos compliments.

    Au sujet de ta crainte Armelle, c'est toute la QUESTION:
    Est-ce que les membres de notre communauté de pratique et nos interlocutrices/teurs en blouse blanche sont-ils capable de dialogique:
    D'avoir en-tête CONJOINTEMENT deux paradigmes 1). l'ancien qui a toute sa validité 2). le nouveau qui sont indissociables et indispensables pour comprendre la réalité des patient·e·s.

    Personnellement, la découverte de la dialogique m'a ouvert les yeux sur les raisons parfois - pour ne pas dire souvent - d'un univers d'incompréhension.

    "Appréhender ce type de propositions requiert une pensée dialogique. La dialogique est une unité complexe entre plusieurs logiques, entités ou instances complémentaires, concurrentes et antagonistes qui se nourrissent l’une de l’autre, se complètent, mais aussi s’opposent, se combattent, voire s’excluent. Les entités de la dialogique sont indissociables et indispensables CONJOINTEMENT pour comprendre une même réalité (Morin, 1990, pp. 98-99)."
    us venons de signaler 18 médecins:
    "Nous pouvons espérer travailler CONJOINTEMENT".
    Note: il sont même en rose ;)

    Le but est moins de les mettre en avant, que de nous dé-frustrer lorsque ce n'est pas le cas et que nous pouvons au mieux travailler SUCCESSIVEMENT: avant ou après eux; mais pas ensemble avec tous les autres, qui sont légions.

    Toute belle soirée

    En espérant de nombreuses réactions au sujet de votre méthode de RSD.

    https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

  • Bonjour à tous
    Merci Claude pour cette réponse qui nous éclaircit sur l’enjeu de cet article.
    Effectivement il nous semble important de garder l’ancien paradigme qui est le fondement de la méthode. Ce nouveau paradigme permet de mieux mettre en avant la complexité des patients douloureux chroniques..
    Qu’en pensez vous tous?
    Belle journée
  • Bonsoir à tous,
    Nous sommes du même avis qu'Elise et Armelle sur l'importance de garder l'ancien paradigme qui nous semble plus simple à intégrer et plus parlant pour les personnes découvrant la méthode de RS.
    Le nouveau paradigme permettant en effet d'aller plus loin dans la compréhension de la complexité des douleurs neuropathiques.
    Concernant ce nouvel article, après plusieurs lectures, nous devons avouer que nous pensons ne pas avoir encore bien tout compris et intégré (et le cerveau un peu échauffé). En effet, beaucoup de notions très intéressantes mais complexes sont abordées, il nous semble important et nécessaire de pouvoir échanger sur le contenu pour en saisir les notions évoquées et faire des liens.
    Aussi, comme évoqué par Estelle, nous aimerions commencer par le début et revenir sur l'introduction: nous avons du mal à faire le lien entre le début du 1er paragraphe présentant le paradigme et l'exemple cité juste après... si d'autres ont fait le lien et peuvent nous éclairer?
    Très bonne soirée à tous
    Céline et Sabrina
  • janvier 2022 modifié

    Bonsoir Céline, Sabrina, Elise, Armelle, Estelle, Géraldine, Fanny, Gautier, toutes et tous,

    Je vous remercie pour ces quelques échanges qui concernent deux sujets:
    1) Cet article qui paraîtra en mon nom. L'échéance de ses modifications court jusqu'au 10 février.
    2) Le DPT de la méthode travaille en continu; en particulier, à la 5e édition du Manuel qui paraîtrait en 2025, 2024. Le travail est toujours tellement conséquent que nous y travaillons en permanence, dont sur le paradigme de la complexité

    Il est certain que le cours de BASE traite de situations simples. Cette pensée de la complexité n'y sera pas abordée * niveau 1

    Le cours AVANCE, commence à aborder les situations complexes comme ... le SDRComplexe de Budapest * niveau 2. C'est alors que survient un décalage entre la majorité des médecins, des thérapeutes qui s'occupent presque uniquement de douleurs musculo-squelettiques, voire inflammatoires et les patients qui souffrent trop depuis trop longtemps.

    Lors du prochain module niveau 4 de février 2023, le fil rouge sera ce thème de la pensée complexe. Car comme le dit si bien Karine ARES: nous sommes venus à ce module pour s'intéresser aux situations "plus complexes".

    Pou revenir à l'introduction de cet article, l'organisation de la pensée d'un médecin est tournée vers le diagnostic, alors que l'organisation de la pensée d'un·e thérapeute est tournée vers la thérapie. Nous évaluons pour choisir quelle thérapie utiliser. Autrement dit, si nous ne connaissons par les mécanismes de plasticité neuronale, nous n'allons pas évaluer l'hypoesthésie tactile. Les paradigmes des médecins et des thérapeutes sont donc différents. Habituellement, nous n'avons pas conscience de ces organisations de pensée. c'est la raison pour laquelle nous vous proposons de les décortiquer. Les intégrer, pour ces patients qui souffrent depuis plus de 6 mois, va nous prendre des mois, voire des années. Cependant à Fribourg, cela commence déjà à modifier notre attitude thérapeutique pour quelques situations isolées.

    En espérant lire bien d'autres remarques et peut-être quelques réponses courtes aux questions suggérées ci-dessus par Estelle.

    Toute belle fin de soirée pour les couche-tard

    Claude

  • Bon matin,

    Voici, en italique, une proposition de modification du 1er paragraphe.

    Plus claire ?

    Depuis 2007, le paradigme de la méthode de Rééducation Sensitive de la Douleur (RSD) était : rechercher l’hypoesthésie tactile, car diminuer l’hypoesthésie diminue les douleurs neuropathiques (Mathis et al., 2007 ; Spicher & Clément-Favre, 2008 ; Spicher et al., 2020a ; Bouchard et al., 2021). Paradigme ? Oui, un ensemble de principes et relations logiques extrêmement fortes de l’organisation de la pensée (Morin, La méthode, 1991, pp. 1808–1829). Par exemple, le « Groupe d'Intérêt sur la douleur de la Société Française de Physiothérapie » a commandé au Réseau de Rééducation Sensitive de la Douleur (RRSD) deux articles sur les douleurs neuropathiques, le premier sur les traitements (Spicher et al., 2019a), le second sur l’évaluation clinique (Spicher et al., 2019b). En effet, les thérapeutes n’évaluent, dans la règle, que ce qu’iels sont potentiellement capables de traiter. Cet usage, contraire au raisonnement médical du diagnostic différentiel, repose sur ce paradigme thérapeutique.

    Note: l'italique n'apparaîtra pas dans la version publiée.

  • Bonjour à toutes et tous,

    Merci Claude et aux relectrices pour ce nouveau paradigme qui, finalement, reprend parfaitement et clairement notre démarche multidimensionnelle en tant que thérapeute.
    OUI : un DIAgnostic est soit confirmé soit réfuté par la soignée, car OUI, c'est un des moyens qui crée en renforce la relation de confiance de par la DOUBLE reconnaissance du symptôme.
    La douleur appartient au patient, lui seul la connaît parfaitement, il a donc son mot à dire afin que le DIAlogue aboutisse au DIAgnostic rééel (du point de vue du clinicien et de la soignée).

    Ce nouveau paradigme nous entraîne à ne pas rester dans une pensée linéaire, que le symptôme a UNE seule et UNIQUE cause. La douleur ne peut être réduite à une pensée "simplifiante et unidimensionnelle", mais MULTIdimensionnelle, au risque de "maintenir l'incertitude" et donc le doute.

    Les experts, ce sont non seulement les cliniciens, mais aussi les soignées.

    MERCI de remettre le patient au centre!

    ET vous, qu'en dites-vous?

    Evangélia

  • janvier 2022 modifié

    Cher Claude, merci pour cette belle lecture, Merci à tous les autres collègues pour votre avis et pensée.

    Je suis physio de formation et depuis que j'ai terminé mes études, soit depuis plus de 20 ans, je travaille exclusivement avec des patients neurologiques. J'ai eu la grande chance et l'honneur de faire ma maîtrise et mon doctorat avec le Dr Robert Forget, qui comme mon grand mentor, m'a appris, entre autres, à mieux comprendre le système somatosensoriel et l'importance de ce système dans le comportement moteur, dans la plasticité neuronale ainsi que dans la fonctionnalité.

    Pendant ma maîtrise, au milieu des années 2000, le Dr Forget m'a fait découvrir le livre Méthode de rééducation sensitive de la douleur et de là, mon intérêt pour le système somatosensoriel, les troubles causés par une lésion de ce système et mon rôle en tant que physio dans le suivi de ces patients n'a fait qu'augmenter. Après avoir terminé mes études post graduées, je suis retourné au Brésil et des années plus tard, j'ai commencé ma formation en Suisse avec la MRSD. En 2017, j'ai obtenu mon titre RSDC. Toute cette introduction pour vous dire comment cette formation a changé mon approche thérapeutique et comment ce réseau guide toujours ma pratique clinique et surtout mon raisonnement clinique.

    1) Le processus d'évaluation de la douleur neuropathique, sa spécificité et son objectivité, fait toute la différence pour moi. Le temps précieux que nous prenons pour écouter les plaintes du patient, pour l'aider à verbaliser sa douleur ainsi qu'à tracer le territoire qui lui fait mal et quantifier cette douleur sont essentiels pour amorcer un lien de confiance et de partenariat entre thérapeute et patient. Bien que le lien n'interfère pas directement avec la technique thérapeutique, il est essentiel pour l'engagement du patient et pour que notre communication soit plus facile et plus sincère, ce qui interfère sans aucun doute avec l'ensemble du processus de traitement.

    2) Lorsque l'on pense à la pratique fondée sur des preuves, ce lien consolide la triade qui compose l'EBP car il aide à exprimer les préférences du patient car il se sent plus en confiance pour exposer ses besoins et ses peurs. Ceci, ajouté aux connaissances techniques, à la formation et à l'expérience professionnelle et aux études qui guident la base qui soutient la méthode ainsi que les études qui prouvent les avantages et les risques de la méthode, augmente la probabilité de succès thérapeutique qui nous savons, est assez varié en ce qui concerne la douleur chronique. Comprendre les facteurs personnels et environnementaux qui facilitent ou entravent l'état de santé et le traitement fait toute la différence. En d'autres termes, mon message est que nous essayons de communiquer efficacement avec nos patients, en créant des liens, de l'honnêteté et de partenariat, car le succès dépend des deux parties. L'approche MRSD est un grand pas dans cette direction.

    3) La base neurophysiologique du MRSP est complexe mais assez cohérente quand on l'étudie en profondeur. Et pour moi, en tant que RSDC, prendre ces bases à la lettre m'aide à comprendre que la plupart du temps, l'interdisciplinarité est cruciale. Cependant, il est essentiel que l'interdisciplinarité repose sur la communication entre les professionnels impliqués et, surtout, que le patient soit au centre de ce processus. Le patient, la famille et le thérapeute construisent ensemble le diagnostic fonctionnel et les objectifs thérapeutiques.

    4) Lorsque le diagnostic et les objectifs sont réunis, le lien entre la lésion et la douleur devient plus cohérent. Et encore, je renforce l'importance du lien "therapeute vs patient" car nous savons que l'expression de la douleur varie avec les expériences quotidiennes de l'individu et souvent exprimer ces expériences avec des mots peut nous aider à mieux mener chaque séance. Aussi, comprendre que le processus de traitement de la douleur neuropathique n'implique pas seulement le soulagement de la douleur mais l'amélioration de l'hyposensibilité sous-jacente, favorise l'engagement du patient jusqu'à la fin de son processus de récupération fonctionnelle. Récupérer le patient jusqu'à lui assurer une participation sociale effective est toujours l'objectif à atteindre.

    Désolé pour la grande déclaration, mais je pense qu'il est important que nous échangeons des expériences et cherchions du soutien dans cet important bataille pour améliorer la douleur neuropathique. Ce n'est pas facile, ce n'est pas simple, mais avoir un sens, c'est fondamental !

  • Bonsoir à tous,

    Je dis "waouuu" !
    Je vous avoue qu'à la lectures des commentaires, j'avais peur de lire, de peur de ne pas comprendre... Mais pour ma part, c'est clair comme de l'eau de roche, de l'introduction à la conclusion. Ce comparatif avec le génome/phénotype est juste génial tellement il me parle.
    J'ai commencé à explorer cette notion de complexité dans ma pratique clinique et cela a pris tous son sens quand en 2016 je me suis formé à la méthode de rééducation sensitive et que j'ai été éveillé au postulat de sincérité du patient. Cela m'a conforté dans l'idée que NON les résultats objectifs d'examens ne sont pas le seul discours légitime et que OUI l'expression de la douleur pouvant prend de multiples formes tant elle est complexe sur les plans anatomiques, physiologiques, émotionnels, expérientiels, environnementaux, occupationnels, relationnels, ... Et là, la lutte a commencé! Car en effet, il n'y a pas qu'une façon de penser et voir les choses.
    Même si dans notre environnement actuel, les valeurs, préférences et circonstances de l'usager de l'EBP ne sont pas suffisamment prises en compte et reflétées dans les articles scientifiques, notre communauté de pratique et d'autres, faisons évoluer le raisonnement et les façons d'aborder la réalité si complexe des douleurs neuropathiques. Et cela me donne le sourire!
    J'ai continuer à explorer cette notion de complexité notamment au travers du modèle transactionnel de l'occupation (Fisher & Marterella, 2019) qui m'a aidé à mieux comprendre, si cela peut en aider d'autres...

    Si j'ai une remarque à faire c'est à la page 10: "pourraient être passible du bûcher", pour moi, c'est gênant tellement c'est fort mais c'est peut être l'intention. Ensuite, j'ai une remarque très personnelle: j'ai du mal à lire cette écriture inclusive, les points, le pronom "iels" ... mais pareil c'est un parti pris !

    En tout cas, bravo et merci pour cette vision holistique et ces éclairages historiques, étymologiques, philosophiques, ... Je pense que oui il faut diffuser et rediffuser encore cette ouverture d'esprit que nécessite ce paradigme de la complexité!

  • Merci beaucoup Marie-Charlotte

    Comme toi, comme vous autres l'avez dit, ce nouveau paradigme me parle beaucoup, je me retrouve et je retrouve mes patients.
    Je me sens reconnue dans mes réflexions et recherches de sens dans ma prise en soin et je peux encore mieux, sans réserve, accueillir l'ensemble, le tout de mes patients.

    Belle semaine à vous tous

  • Bonjour à tous,

    De mon côté, j'ai relu plusieurs fois cet article avant de commencer à le comprendre.
    Il y a énormément de notions/d'idées/de concepts ... Et je ne parle pas d'intégrer cela à ma pratique (j'en suis encore loin, il me faudra encore quelques relectures) mais j'avoue que j'y travaille. Il est bon parfois de faire un pas de côté pour essayer d'avoir un regard extérieur sur notre propre pratique professionnelle et bien évidement, cet article est là pour nous inciter à le faire.

    Si je peux me permettre une suggestion : envisager la possibilité d'écrire un autre article qui ferait le lien entre les deux paradigmes.
    Qu'en pensez-vous?

    Bonne fin de semaine

  • février 2022 modifié

    https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

    Bon après-midi Valérie, Laure, Marie-Charlotte, Sibele, Evangelia, Céline, Sabrina, Elise, Armelle, Estelle, Géraldine, Fanny, Gautier, toutes et tous,

    Vous trouverez ci-dessus (et ci-dessous :( ), la 41e version qui est encore en cours jusqu'au 10 février.

    En fait, Valérie, c'est le contraire que s'est passé. C'est en rédigeant Les paradigmes (1e des désormais 3 parties du prochain Manuel 2025 ou 2024), qu'il nous est paru nécessaire de soumettre cette nouveauté pour approbation.

    L'exercice est réussi au-delà de nos espérances: 41persones ont critiqué le travail (en coulisse ou sur ce forum) dont 25 RSDC, 3 RSD - comme toi Valérie - Estelle notre présidente élue.

    L'engouement sur les réseaux sociaux est prometteur:

    • Twitter: ~2000 impressions
    • LinkedIn: ~450 vues
    • Researchgate et c'est très impressionnant, 265 téléchargements

    En espérant que ces logiques vont nourrir votre quotidien professionnel et, pourquoi pas, personnel B)

    https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

  • Bonjour à tous,
    Merci pour ce beau travail !
    Je rejoins les remarques précédentes sur le besoin de faire cohabiter conjointement dans nos têtes les 2 paradigmes.
    Le contenu du paragraphe "Le phénomène de la douleur est aux lésions organiques..." est clair et à mon avis particulièrement éclaircissant pour bon nombre de nos médecins. J'aime beaucoup l'idée qu'il soit écrit en toutes lettres qu'un examen négatif n'indique rien mais maintient simplement l'incertitude.
    Je trouve que la construction de l'article expliquant le nouveau paradigme pas à pas est aidante pour le lecteur.
    Bon week-end à tous,

  • février 2022 modifié

    H - 23 * A LIRE, CRITIQUER, MODIFIER Le coeur de notre pratique
    https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

    Bon après-midi,

    J'ai deux nouvelles à vous annoncer:

    • premièrement, il vous reste 23 heures pour critiquer la 45e version placée sur neuropain.ch. C'est le dernier moment de nous annoncer ce qui n'est pas encore fluide.
    • deuxièmement, cet article est passé dans la rubrique EBAUCHE de SYNTHESE ouverte Reverse Engineering Process: ces prochains 9 mois vous allez en avoir 4 versions par 4 auteur·e·s différent·e·s.

    SURPRISE !

    https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/spicher_n_45_somatosens_pain_rehab_19_1_9.02.2022.pdf

  • Méthode de Rééducation Sensitive de la Douleur : vers un paradigme de la complexité

    Aviez-vous toutes et tous remarqué la 2e édition de ce paradigme publiée le 25 mai:
    revue, augmentée et diminuée par Marie-Charlotte Branchet ancienne RSDC, devenue membre académique de notre réseau ?

    https://researchgate.net/publication/362190784_Methode_de_Reeducation_Sensitive_de_la_Douleur_vers_un_paradigme_de_la_complexite

  • janvier 2023 modifié

    Cher Claude,
    Chères Toutes et Tous,

    J- 5 avant nos retrouvailles à Fribourg au Centre de RSD pour le module 4 ! :)

    J'en profite donc pour me replonger dans la lecture de cet article de référence où, il y a un an, nous découvrions le nouveau paradigme de notre méthode puis sa deuxième édition du 25 mai.

    J'espère que nombreuses, nombreux d'entre-vous ont eu l'occasion de le lire, de vous en inspirer et/ou de le partager...

    Encore un grand merci de nous en avoir fait le cadeau.

    A très, très, très vite...

    Belle journée !

    Géraldine, qui trépigne d'impatience...

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