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Bonjour à tous,
Les nouveaux éléments apportés par cette dernière session de formation de rééducation sensitive de la douleur m’ont permis de répondre à de nombreuses interrogations quant à la difficulté à réaliser la thérapie sensitive dans certaines situations, à l’adapter au fonctionnement de mon institution, et à maintenir l’observance du traitement par le patient sur le moyen voire le long terme.
J’ai pu enrichir mes humbles connaissances, sur les structures et organisations des comportements psychopathologiques avec la notion d’émergence de ces comportements conséquente des douleurs neuropathiques dans un QDSA supérieur à 60 points et surtout le concept de leur réversibilité parallèlement à la réduction des douleurs, et non plus selon un mécanisme inversé comme cela est encore trop souvent interprété dans les échanges pluridisciplinaires.
La redéfinition de la place fondamentale de l’anamnèse dans la fondation de la relation thérapeutique a été complétée par la notion tout aussi essentielle d’égalité au cœur de cette relation où le patient avec son identité peut nous apporter beaucoup ; l’importance de le lui verbaliser d’emblée de façon explicite prend tout son sens pour s’assurer d’équilibrer cette relation thérapeutique, en nous positionnant dans une posture de thérapeute apprenant.
Il est indispensable bien évidemment de ne pas non plus négliger à l’autre bout de la thérapie, le caractère essentiel de la préparation de la fin du traitement tout autant fondamental.
J’ai pu découvrir un cadre thérapeutique spécifique, précis, étudié pour répondre à chacun des comportements psychopathologiques, auquel il me sera possible de me référer lors de la réitération de ces comportements en séance et afin de favoriser ainsi l’observance du traitement. Cette adaptation spécifique du comportement thérapeutique et de la conduite à tenir est illustrée par exemple par la notion de triangulation à ne pas renforcer, la mise en garde contre l’interventionnisme, la temporisation à privilégier comme maitre mot dans la relation thérapeutique.
La réflexion menée dans la gestion de l’imprévu me permettra d’ajuster la démarche rééducative sensitive et d’imputer à cet imprévu de moindres conséquences, ce avec un engagement dans une éducation thérapeutique approfondie plus encrée dans l’apprendre à dire non, notamment.
Cette session a également défini la place essentielle d’une co-thérapie dans la gestion de ces comportements psycho pathologiques secondaires, et dans tous les cas, orienté à privilégier une co-thérapie plutôt que de demander un changement de thérapeute.
Cette dernière session m’a enfin transmis un cadre dans le choix de non poursuivre la relation thérapeutique auquel je pourrai également me référer si mon patient ne répond pas à la relation thérapeutique dans un temps défini, s’il réitère trop souvent un comportement psychopathologique, ou encore si l’évaluation de son potentiel de changement revient négative de possibilité de modification de sa situation de handicap.
Je vous remercie chacun pour votre attention et chacun des formateurs pour leur engagement tout au long de cette formation
Corinne