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Chères toutes,
Chers tous,
En vous espérant en santé.
Vendredi, je vous écrivais au sujet de la question difficile laissée à notre appréciation:
URGENT ou PAS urgent; je vous citais alors un passage de la 4e édition de notre livre (ci-dessous).
Aujourd'hui, je vous envoie une revue de la littérature 2018 au sujet de ce thème difficile
où nous sommes seulement sûr
que
nous ne sommes sûrs de rien.
"Lorsque nous savons que les douleurs neuropathiques de 50% des personnes qui souffrent de névralgie du trijumeau engendrent leur suicide (Delorme, 1999), tenter d’accueillir avec attention le phénomène de la douleur – qu’il soit exprimé selon une modalité verbale, paraverbale ou simplement infraverbale – prend du sens." (Spicher et al., 2020)
Bonne lecture
Claude
Réponses
Pour faire suite, j'aimerais connaître votre avis et /ou votre expérience concernant les teleconsultations pour nos patients.
Merci pour vos retours
Maéva
Pour ma part, je suis en santé. Merci pour cet article, il confirme ce que j’essayais de faire valoir pour que les dirigeants de mon établissement finissent par créer une clinique publique de douleurs chroniques. Je l’utiliserai sûrement quand j’aurai l’occasion de revenir sur le sujet!
Au Québec, nous avons des consignes de distanciation sociale et de télétravail en ce moment pour les services de santé non-essentiels, mais on nous demande de donner nos noms si nous sommes volontaires pour monter des équipes dédiées pour travailler auprès des gens hospitalisés pour la Covid-19.
Jusqu’à maintenant, je faisais mes suivis par téléphone et j’arrivais à soutenir mes patients que je suivais en rééducation sensitive, en discutant de leurs symptômes, de leurs efforts, de leurs nuits et j’administre le QDSA par téléphone. Avec ma supérieure, j’ai convenu que mon service pouvait devenir essentiel si mes patients présentaient des douleurs au point d’avoir besoin d’hospitalisation. Je n’ai personne à risque de suicide dans mes suivis, ni avec douleurs causant des insomnies. Je ne peux pas faire l’E.V.A. par téléphone, mais si le besoin et la possibilité se présentaient, j’essaierais de la faire par un lien zoom qu’on nous a proposé d’utiliser au travail.
Je vois de beaux échanges par téléphone en ces temps-ci. Mes patients préfèrent éviter les rendez-vous.
J’aimerais savoir comment vous gérez la situation vous toutes et tous? Avez-vous adapté des parties de votre travail? Voyez-vous certains patients? Avez-vous établi des critères pour voir les patients en direct et d’autres à distance?
En espérant que vous soyez aussi en santé!
Bonne journée!
Guyane
Bonjour Maeve, Boujour tous,
J'ai recours aux consultations hebdomadaires, par téléphone pour la plupart de mes patients douloureux neuropathiques. Avec à quinzaine pour des stades V, une consultation au cabinet.
Lors du téléphone, je suis attentive et précise. Je ressens un soulagement chez tous les patients quand je propose cette régularité.
Bien à vous.
Take care
Laure
Bonjour à tous,
Suite au mot d'ordre : "on ne consulte que les cas urgents", j'ai gardé quelques patients dont une souffrant de douleurs neuropathiques dont il me semblait évident que je ne pouvais pas la laisser à domicile dans sa situation. Pour d'autres situations, je maintiens le lien par téléphone et les verrai au besoin.
Je pense essentielle en cette période d'y aller au cas par cas et de ne pas hésiter à voir des personnes susceptibles de se retrouver en situation de détresse voire de finir aux urgences de nos hôpitaux.
Céline
Bonjour vous tous
Comme Guyane l'a dit, nous sommes considèrécomme un service essentiel, même en clinique privée. Nous répondons en clinique aux urgences que nous devons déterminer selon les critères émis par notre ordre Professionnel. Depuis la semaine dernière, notre ordre autorise les suivi par télé -réadaptation, on est à mettre sur pied cette forme de suivi, ça débute aujourd'hui. Sinon, le suivi téléphonique est également reconnu en autant que l'on respecte les consignes de l'ordre à ce niveau. Si on juge que la situation est urgente, qu'il y a un risque important de perte de fonction ( tant physique que psychologique) un suivi en personnne peut se faire en autant que l'on respecte les consignes sanitaires. On a donc aménager l'espace pour la distanciation sociale de 2 mètres et on se protège si on doit toucher au client. Bien entendu les gens ayant un test de COVID19 positif ne peuvent se présenter ici , ni ceux ayant des symptômes.
Je suis en pratique privé, nous sommes 2 ergothérapeute sur place sur un total de 11 avant l'arrivée du méchant virus.
Un ergothérapeute de notre équipe a les compétences pour mettre e place le tele travail et cela facilite grandement les choses. On est donc tous en contact en plus de nos collègues dans d'autres établissements grâce à la plate forme ZOOM ou REACTS( plus sécuritaire pour les patients que ZOOM) . Quant à notre établissement, nous utiliserons ( pour ceux qui sont au Quebec seulement) la plate forme spéciale mis sur pied par Clinicien Master notre logiciel clinique de rendez-vous. Ils lancent cette plateforme aujourd'hui .
Finalement pour déterminer une urgence, vous pouvez le site de l'Ordre dès ergothérapeutes du Quebec, ils énumèrent les grandes lignes, ils sont en harmonie avec l'Ordre des Physiothérapeute à ce niveau.
Bon courage à tous et à toutes
Sophie Desrochers
Bonjour à toutes et à tous,
L'ANFE a publié un document pour clarifier les situation de "travail à distance".
voici leurs conclusions:
« En conclusion, la télémédecine et la téléconsultation, sont exclusivement réservées aux médecins, mais les ergothérapeutes peuvent accompagner le médecin dans l’acte de télémédecine.
Le télésoin est ouvert aux ergothérapeutes mais à ce jour, aucun décret n’est paru.
La pratique du télésoin par les ergothérapeute est donc actuellement illégale. »
C'est actuellement en cours de négociation pour faire évaluer cette situation.
Nous faisons tous le maximum pour nos patients...
Bon courage à tous.
en PJ le document en question
Bon après-midi-matin,
En Suisse, canton de Fribourg, la notion d'urgence est lésée à notre appréciation, notre bon sens et notre professionnalisme.
D'un côté, c'est revalorisant, mais d'un autre assumer cette responsabilité est hautement stressant.
Florine, Rebekah et moi avons évaluer le besoin de 28 patients sur les 105 que nous avions sur nos plans. Nous les accueillons avec masques et gants en leur demandant de se laver les mains. Puis nous désinfectons tout ce qui a été touché, par ordre de danger:
papier, plastique, métal (! inox !), billets de banque (on est Suisse ou on ne l'ai pas). Notre critère le plus fréquent: ne pas risquer d'encombrer le système sanitaire par des patients angoissés.
Au plaisir de vous lire dans vos réalités régionales (Karin Boer m'écrivait la semaine passée q'aux Pays-Bas, il travaillent un peu à l'hôpital, beaucoup en télé-réadaptation)
Claude
Dans notre cabinet nous traitons que les cas urgents. Mais Ce n‘est pas facile à décider quel patient/ quelle patiente est un cas urgent et nous décidons individuellement. Ceux qui souffrent des douleurs neuropathiques avec un score de McGill de plus de 40 points ils viennent quasi tous. il y a quelques’uns qui ont décidé eux-même de faire une pause. Tous les patients que nous ne voyons pas au cabinet, nous contactons régulièrement pour savoir comment ils vont, si ils ont des questions ou si on doit les revoir en thérapie.
Restez en bonne santé
meilleurs Salutations
Andrea
En France les soins Kinés maintenus sont clairs : urgences vitales et/ou personnes ou l’absence de soins entraînerais une re-hospitalisation.
En cas de non respect de ces consignes et de contamination d’un patient nous serions légalement responsables. De plus les soins maintenus doivent respecter des règles strictes : port de blouse, de Charlotte, de masques, de Gants, protections de sièges de voitures, nettoyage du volant entre chaque patient, consignes strictes lors de notre retour à notre domicile ... BREF une usine à gaz mais indispensable pour le bien de tous.
Compte tenu de tout cela et de la difficulté à obtenir tout ce matériel de protection :
Je ne vois plus personne physiquement (je n’ai aucun patient suicidaire) MAIS je réalisé bénévolement des séances de « rééducation » via Skype/FaceTime/whatsapp.
Ça se passe très bien, et ça vous oblige à innover, à nous réinventer
Je vous souhaite prudence, force et courage pour ces semaines sombres.
Bonjour à toutes, tous,
Pour ma part, pour les patients que je vois pour de la rééducation sensitive, j'ai en ce moment uniquement une patiente qui a un QDSA clairement au-dessus des 50 points (mais non suicidaire) et à qui j'ai laissé le choix de poursuivre ou non les traitements. Elle a choisi, à raison, de ne pas venir aux séances pour l'instant étant donné les risques et les kilomètres très importants qu'elle fait chaque semaine accompagnée de sa sœur pour venir en thérapie. Donc pour tous mes patients actuellement, je fais un suivi à distance, plus ou moins soutenu en fonction des besoins, par téléphone, zoom et WhatsApp.
Je ne sais pas si ces thérapies, soutiens, accompagnements seront facturables ou non mais peu importe, je les propose à tous mes patients et comme le dis si bien la légende du colibri que mon fils préparait avec tant d'entrain avec toute sa classe et qui a dû être reporté: " je fais ainsi ma part", pour que cette période de notre histoire soit remplie de solidarité et d'entraide.
Avec toute mon amitié,
Fanny Horisberger
Cette période "hors du temps" et de nos habitudes font tomber de nombreuses frontières et cadres que nous nous appliquons normalement à consolider.
Je parle notamment de la séparation travail/famille et m'interroge sur la manière d'entretenir les cadres thérapeutiques dans nos gestes de solidarité aux personnes qui ont besoin d'une prise en charge thérapeutique.
Dans l'injonction" prenez soin de vous" j'y inclus le fait de ne pas se laisser surcharger et se rappeler de garder un cadre thérapeutique, quelque soit la modalité de la séance.
N'oublions pas de nous ressourcer
Amicalement
Rebekah Della Casa
Bonsoir à tous,
comme pour Maeva, dans notre hôpital toutes les consultations et les prises en charge en hospitalisation à temps partiel sont annulées... je pense que maintenir un lien par téléphone ou autre moyen est une bonne solution...
Comme le dit Rebekah, prenez soin de vous...
Élise
Bonsoir à toutes,
Tout d'abord, je dois dire que ça fait du bien de vous lire !
La semaine passée, deux patients m'ont dit merci à 3 reprises en une séance du fait que le centre de rééducation sensitive de Fribourg soit resté ouvert.
Deux patients qui présentent soit des idées suicidaires soit une angoisse très forte.
L'un des deux patients avait déjà appelé quelques jours auparavant, avec beaucoup d'angoisse ; je rejoins Claude dans l'idée que grâce au lien thérapeutique que nous avons établi avec nos patients, nous désencombrons un système sanitaire qui, autrement, devrait en plus de tout le reste gérer les patients angoissés que nous suivons habituellement.
Alors demain et les prochains jours, je continuerai à accueillir comme il se doit les patients pour qui un suivi reste crucial.
Et je continuerai à vous lire avec un plaisir toujours aussi grand !
Florine
Fribourg, CH