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URGENT ou PAS urgent ?
Plusieurs RSDC me questionnent sur l'URGENCE de nos prises en charge.
Je pense qu'en premier lieu, qu'il y a lieu de suivre les directives de nos gouvernements.
Ensuite, l'Association Suisse des Ergothérapeutes a interprété précisément les zones grises (cf. l'excellent document en annexe).
En tant que co-fondateur de la méthode, je dirais que les patients suivants sont des URGENCES:
A titre personnel, je me considère comme un acteur de la santé publique. A ce titre, répondre au téléphone des personnes peu informées, calmer des patients dont les comportements psychopathologiques émergent permet de ne pas surcharger la hotline de notre région. Ces derniers jours, en quittant le travail, j'ai eu la même impression que pendant les fêtes de fin d'année: "et bien heureusement que nous sommes venus travailler aujourd'hui". Ceci est une conception personnelle de mon métier d'ergothérapeute. Dans notre équipe chacune doit se se sentir libre de se mettre en auto-isolement ou non. D'anticiper le lieu où elle devrait le faire et de savoir si elle va accepter d'être mobilisée par le système de santé régional pour être une assistante de santé communautaire - ce qui commence à se faire par ici. Hier soir, ma famille m'y a autorisé, si cette requête officielle m'était faite dans les prochaines semaines. Cependant, le lieu où alors je dormirais n'est pas encore défini ... (vraisemblablement, mon Centre qui serait alors fermé).
Lucidité, Courage et Discernement
Claude
Réponses
Cher Claude, Cher membre de notre communauté de pratique,
Merci beaucoup pour ce partage bienvenu durant cette période si tourmentée pour tous, où nous perdons tous nos repères.
Travaillant en milieu hospitalier (Hôpital du Jura), nos prises en charges ambulatoires (dont beaucoup de RSDN) ont été réduites au maximum (une seule collègue pour les urgences en rééducation de la main) afin de protéger la population, les membres du personnel et de « libérer » mes collègues qui vont sûrement être réaffectées à d’autres tâches dans les jours/semaines/mois à venir sûrement.
Pour ma part, j’ai été confinée à domicile depuis plusieurs jours pour ma sécurité (sous traitement immunomodulateur)… Me considérant aussi comme un acteur de la santé publique, je me sens alors bien coupable mais je n’ai pas le choix. Ainsi, de ma propre initiative et sachant que c’est loin, très loin d’être idéal et professionnel, j’ai donné mon numéro personnel à 2 patientes pour lesquelles je me fais beaucoup de soucis, me doutant que mes collègues n’auront bientôt plus la disponibilité en terme de temps et d'énergie pour accueillir leur désarroi ou questions si besoin.
Je vous souhaite beaucoup de courage à vous ainsi qu'à vos proches pour relever ce défi personnel, familial, humain, professionnel, administratif et économique que nous impose cette pandémie…
De ma cage douillette, je vous envoie de la force et de l'énergie.
Prenez bien soin de vous …
Géraldine
En ces temps troublés, je me permets de poursuivre un peu nos échanges.
ce qui est certain, nos gouvernements prennent des décision très différentes en fonction des pays, des régions et des lieux où les ergothérapeutes, kinés et autres physiothérapeutes travaillent.
En Suisse, sont notamment considérées comme non urgentes les interventions:
a.
qui peuvent être réalisées à une date ultérieure sans que la personne concernée ne risque de subir d’autres inconvénients que des atteintes ou des troubles physiques et psychiques mineurs,
Ainsi, le risque de subir des atteintes MAJEURES sont des prestations se santé publique à maintenir.
Dans tous les cas, notre département cantonal/régional de santé publique pour trancher dans ces situations très délicates, on fait appel à:
"Votre bon sens et votre conscience professionnelle".
Par exemple, ce matin nous avons maintenu le suivi d'un tel patient:
"Lorsque nous savons que les douleurs neuropathiques de 50% des personnes qui souffrent de névralgie du trijumeau engendrent leur suicide (Delorme, 1999), tenter d’accueillir avec attention le phénomène de la douleur – qu’il soit exprimé selon une modalité verbale, paraverbale ou simplement infraverbale – prend du sens." (Spicher et al., 2020)
Covid * Covid * Covid * Covid * Santé publique
Claude