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Névralgie et allodynie. EVA

Bonjour.
Pour l EVA, petite question de base !!
Quand il y a névralgie en plus d une allodynie, j ai compris que l on se base sur l EVA de repos pour déterminer le seuil de « ça commence » et « stop ».
Est ce valable pour les névralgies intermittentes ? Ou uniquement pour celles qui sont permanentes ?
Merci d avance de votre réponse. Bonne fin d après midi !

Réponses

  • Bonjour Anne,
    Voir les discussions antérieures des 12-13-14 septembre 2019 sur le forum concernant la définition de névralgie. (Titre « Hyposensibilité à allodynie mécanique quel est le processus anatomique »)
    Concernant ta question pour l’E.V.A., elle est faite seulement en présence d’allodynie, puisqu’elle permet de faire l’allodynographie. Comme l’allodynie est une douleur anormale lors d’un stimulus tactile, on parle d’intermittence. Si ton patient a d’autres douleurs permanentes sans allodynie, tu n’utiliseras pas l’E.V.A.
    Tu identifieras le « STOP » de l’E.V.A. à la douleur inconfortable au toucher exprimée par le client quand il avait un stimulus tactile anormalement douloureux dans la zone allodynique.
    Espérant avoir répondu à tes interrogations!
    Bonne journée ?
    Guyane Mireault, erg et RSDC
  • Merci de ta réponse. Je précise un peu ma question ... ?
    Je parle d allodynie avec névralgie intermittente (stade III).
    Je voulais savoir si dans ce cas on utilise l EVA avec le « stop » à la douleur provoquée
    ou si c est dans le cas d une allodynie avec névralgie incessante (stade IV) ?
    Ou dans les 2 cas ?
    Et du coup si le « stop » a 3 est dans le cas d une allodynie simple (stade II) ?
    Ce n est pas clair pour moi ?
  • Suite...
    je corrige d’abord « client »... lire plutôt « patient »!
    Pour faire suite à ma réponse, l’allodynie recouvre une zone hypoesthésique sous-jacente qui peut ne pas couvrir exactement le même territoire que l’allodynie et provoquer aussi des douleurs permanentes ou intermittentes spontanées. Or, bien que ces douleurs pourraient être placées sur l’E.V.A., il est préférable de ne pas les considérer pour ne pas mélanger le patient, mais utiliser des douleurs connues de son passé avant d’identifier le STOP. Garder seulement la douleur anormale au toucher comme référence pour le STOP de l’E.V.A.
    Au plaisir,
    Guyane
  • Je comprends que tu aies de la difficulté à démêler le tout.
    Merci pour tes questions, ça me fait réviser aussi!
    D’abord, on dit « névralgie intermittente (stade III) ou incessante (stade IV) avec ou sans allodynie » et non le contraire.
    Revoir la définition de névralgie t’aiderait...
    Dès qu’une névralgie inclue l’allodynie, on fait une E.V.A., que ce soit dans les stades II, III, IV, ou V. En l’absence d’allodynie, pas d’E.V.A. Plutôt que d'accrocher sur le terme « névralgie », pense plutôt en terme d’hypoesthésie ou d’allodynie. (Stratégie thérapeutique A ou B) voir page 219 dans le livre « Rééducation sensitive des douleurs neuropathiques édition 3 » (Spicher, C. & al, 2015) qu’on a reçu en formation. Si tu déduis à la présence d’allodynie, tu dois faire une E.V.A. et suivre la stratégie thérapeutique B.
    Je pense que ta question est surtout axée sur le « comment définir l’invariant douloureux? » (placer le STOP sur l’E.V.A.) quand on est en présence d’un stade II ou III. Effectivement, si l'on est en présence d’un stade II ou III, il se peut qu’au repos, le patient ne ressente pas de douleur (ou peu). Dans le livre, il est indiqué que l’invariant douloureux est placé à 3 cm. Le patient peut alors visualiser l’endroit d’une douleur modérée, légèrement plus élevée que ce qu’il ressent au repos. Mais si l’on est en présence d’un stade IV et souvent aussi pour le stade V, le patient se présente déjà avec une douleur incessante. Alors c’est le patient qui place le trait rouge sur l’E.V.A. selon sa douleur au repos, trait qui pourrait se situer plus haut que 3. (C’est ce que je comprends de mes notes de formation)
    Est-ce que ceci éclaicit ta réflexion?
    Merci d’adresser tes questions sur le forum, c’est important de ne pas demeurer dans nos doutes! Et peut-être que d’autres peuvent ajuster aussi ma réponse si j’ai mal saisit!
    Guyane
  • L’émoticone avec verres fumés n’était pas prévu... je voulais écrire B et fermer la parenthèse!
    Guyane
  • décembre 2019 modifié
    Merci pour cette longue réponse égayée d un petit bonhomme à lunettes !!!
    Ma question portait bien sur l’invariant douloureux. Si j ai bien compris, Il est à 3 pour les stades II et III et personnalisé pour les stades IV et V. C est bien ça ?
    Et merci d avoir remis les termes dans le bon ordre.
  • bonsoir Anneb et Guyane,
    Je ne sais pas si j'ai la bonne pratique mais pour fixer l'invariant douloureux je ne me réfère pas forcément au stade de lésion axonale.
    Je me base sur la douleur au repos exprimée pas le patient, si celle-ci est inférieure à 3 le "stop" sera à 3 et si elle est supérieure à 3 le "stop" sera fixé à "la douleur au repos + 1".
    est-ce que ça répond à ta question?
    céline LANGLOIS, RSDC

  • Merci pour cette précision.
    Guyane
  • décembre 2019 modifié

    Merci Anneb et Guyane pour vos questionnements et échanges. Merci Céline d'être également intervenue.
    Comme le dit si bien Guyane, ce forum est dédié à tenter de guider chacun de nous dans nos questionnements, mais aussi de nous pousser à revoir nos bases et réfléchir.

    Nous réalisons une EVA, car elle nous permettra d'avoir un suivi sur la douleur de notre patient/client au repos.

    En résumé pour l'EVA (ligne horizontale de 10 cm) :
    L'EVA est d'abord déterminée en demandant un exemple de Maximum de douleur IMAGINABLE au patient (pas une douleur qu'il a vécue, mais comme il imagine une personne pouvant l'avoir vécue) = douleur provoquant une perte de conscience, "on appelle l'ambulance pour vous emmener à l'hôpital tellement vous avez mal".
    Ensuite, le patient doit vous donner +/- 3 exemples provenant de son vécu douloureux dans sa vie et les placer, un après l'autre, sur l'EVA selon l'intensité qu'elles représentent pour lui.
    Ensuite seulement, vous demandez au patient : "Sur cette ligne de la douleur que nous venons d'établir ensemble, où se situe votre intensité de douleur, maintenant (à l'instant, de suite), sans toucher, sans bouger (= au repos!)". Le patient place son doigt sur la ligne et à cet endroit vous notez, en vert "REPOS".

    Pour vous permettre de réaliser l'allodynographie :

    • Si cette douleur au repos est inférieure à 3/10, vous placez sur la ligne EVA de 10 cm :
    • En orange le terme "ça commence" à 2,5/10"
    • En rouge le terme "STOP" à "3/10"

    • Si cette douleur au repos est supérieure à 3/10 :

    • En orange le terme "ça augmente" = "REPOS+0,5cm"
    • En rouge le terme "STOP" = "REPOS+1cm"
      (Ex : EVA au REPOS (vert) = 4/10, alors "ça augmente"(orange)=4,5/10 et "STOP"(rouge) = 5/10)

    Au plaisir de continuer à lire vos questionnements qui servent à la communauté de pratique.

    Belle journée,

    Evangélia.

  • Très bon résumé Evangélia! Merci de nous aider à uniformiser nos pratiques!

    Guyane
  • C'est très clair, Merci!

  • Merci beaucoup pour tous ces échanges vraiment bénéfiques pour moi. Commentaires parfaits
    Chapeau à vous toutes!
  • Merci à toutes pour tous ces éclaircissements !

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