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Bonjour, je souhaitais savoir si le QDSA se faisait en anglais ou si nous devions utiliser le MPQ. En fait, j'observe que la cotation n'est pas la même pour le MPQ donc est-ce équivalent? De même, je cherche une version Hindi du QDSA, quelqu'un peut m'aider?
Merci de votre éclaircissement.
Question #2 (a) et b) )
J'ai une cliente qui présente une névralgie incessant du département crural de la branche infrapatellaire du nerf saphène Gauche (stade 4 des lésions axonales) avec allodynie mécanique et débordement extraterritorriale dans toute la jambe-pied gauche. L'AEC des douleurs est Orange et diminue très difficilement.
a) Mme se questionne sur le vêtement idéal pour l'hiver. Dès qu'elle sent un frottement sur sa jambe, ceci est très agressant. Donc, je me questionne à savoir s'il est mieux qu'elle porte un vêtement serré qui ne frotte pas ou un vêtement lousse, mais qui frotte un peu, avez-vous des suggestions?
b) De plus, la cliente a débuté un suivi en clinique de la douleur et le médecin souhaite lui faire la passation d'un EMG, ma réaction face à ceci serait de NE PAS FAIRE cet examen car HYPER stimulant, qu'en pensez-vous?
Merci pour vos recommandations et pour votre temps.
Annie Doucet, ergothérapeute groupe ergo ressources valleyfield, Québec, Canada
Réponses
1) Nous avons le QDSA en anglais au travail. Je peux te l’envoyer demain.
2 a) Pour les vêtements, on nous avait déjà conseillé d’essayer des vêtements sportifs moulants sans coutures ou vêtements de grands brûlés avec coutures à l’extérieur. Ma cliente avait été transférée ailleurs avant que je sache si elle s’en était procurée et s’ils étaient efficaces.
2 b) d’accord avec toi, EMG à déconseiller en situation d’allodynie mécanique! Les 2/3 du traitement étant de NE PAS TOUCHER, l’EMG peut exacerber l’allodynie.
Bon succès!
Guyane, niveau 2 ITHQ, 2019
Je viens de voir effectivement que ma version en anglais est le McGill Pain Questionnaire et que les calculs sont différents. Il semble qu’il y ait une échelle de sévérité de 0 à 5 dans le MPQ comparativement à 0 à 4 dans le QDSA. De plus, il y a 13 catégories de dlrs sensorielles dans le MPQ au lieu de 9 au QDSA et il conserve 7 catégories de dlrs affectives-émotionnelles. Les calculs sont donc bons pour donner des résultats moyens comparables au QDSA. Je t’envoie le MPQ qui est probablement le même que tu as...
Forum en anglais
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Nous sommes plus de 700 thérapeutes de 42 pays d'origine. Annie, tu auras plus de chance d'y trouver ton McGill Pain Questionnaire en hindi !
@ la revoyure
bonjour,
en réponse à ta question sur le port des vêtements : la majorité de nos patients ayant des atteintes des membres inférieurs, préfèrent les vêtement proches du corps, type "legging sport" car ils ressentent moins les frottements du tissu sur la peau douloureuse, même si l'enfilage est parfois délicat. Avec cette période automnale et hivernale qui arrive, on ne peut pas leur demander de se promener jambres nues à l'extérieur, mais par contre dès qu'ils rentrent à la maison : je leur conseille de se mettre pieds nus et avec un short qui ne vient pas toucher le territoire allodynique, quitte à remonter le chauffage et trouver une solution pour la nuit, pour éviter le contact avec les couvertures.
ENMG: électro-neuro-myographie
a) L’examen électro-neuro-myographique : indications et validité
L’examen électroneuromyographique (ENMG) est une méthode exploratrice électrophysiologique du nerf et du muscle. Cet examen présente deux parties :
• La neurographie : l’étude des conductions nerveuses motrice et sensitive par une électrode de surface cutanée. Ceci permet d’analyser la transmission des activités électriques le long des nerfs et de mesurer divers paramètres qui reflètent cette conduction ;
• L’électro-myographie examen électro-myographique (EMG), généralement fait à l’aide d’électrodes à aiguilles, piquées dans le muscle, permet l’analyse des activités musculaires au repos et à l’effort chez le sujet normal ou dans des conditions pathologiques variées. Par exemple, pour préciser une radiculopathie.
Est-ce que mon raisonnement est bon?: recommander une neurographie en territoire proximal (si disponible) serait sécuritaire. Mais l’EMG pourrait être un facteur agravant de l’allodynie, même si fait en territoire proximal? (Puisqu’on fait faire de la CSVD avec tissu très doux et non des textures agressantes dans le but de rééduquer les sensations normales confortables et non d’exacerber les sensations douloureuses)
De plus, si c’est la conduction nerveuse qui intéresse le médecin, l’EMG n’est pas nécessaire, juste la neurographie!
Depuis août 2016, le nouveau système de gradation donne plus d’importance à l’anamnèse clinique et à l’examen clinique. Lorsqu’une électro-neuro-myo-graphie (ENMG) négative ne définit pas de douleurs neuropathiques, mais que les symptômes évoqués par le patient sont confirmés par l’examen somesthésique, nous pouvons maintenant par-ler de douleurs neuropathiques probables (Finnerup et al., 2016 ; Spicher et al., 2018a).
La validité d’un examen consiste à utiliser le bon examen – en l’occurrence, paraclinique - pour diagnostiquer le bon trouble. Ainsi, il n’est pas valide d’utiliser le laser à potentiel évoqué (Di Stefano et al., 2012) pour tester les lésions des neurofibres Aβ ; en revanche, c’est l’examen de choix pour tester les neurofibres à terminaisons libres. De même, le programme progressif d’imagerie motrice est un traitement valide pour traiter les dystonies (ou dysbalance motrice), par contre il n’y a aucune évidence à utiliser ce programme pour traiter une allody-nie mécanique d’étiologie somesthésique. Enfin il n’est pas valide d’évaluer les symptômes sensitifs d’un syndrome du tunnel carpien (STC) avec un électro-myo-gramme sans neurographie. Il est bien connu en effet que les symptômes somesthésiques (Rainoldi et al., 2008) tels que : engourdissement, fourmillements et paresthésies – qui se testent par une neurographie - prédominent sur les symptômes mo-teurs : atrophie, parésie – qui se testent par un EMG. Néanmoins, il est valide de tester ce syndrome par un électroneuromyogramme.
Il est toujours risqué d’utiliser un terme pour définir deux univers de sens différents. Souvent on demande un EMG, sous-entendu un ENMG, c’est-à-dire un électro-myogramme plus une neurographie. Dans les faits, nous voyons trop souvent un patient à qui il a été ordon-né un EMG (sous-entendu ENMG) pour documenter un éventuel STC, qui ressort de son examen avec un seul EMG (Dessibourg, 1990) ; sur-tout s’il n’a pas été spécifié d’évaluer l’atteinte sensitive. La fonction des neurofibres motrices a été testée avec des aiguilles (EMG) ; mais la conduction des neurofibres somatosensibles somatosensorielles n’a pas été testée avec des électrodes (neurographie). Le signe d’examen pa-raclinique est alors déclaré négatif. Le patient se retrouve avec ses symptômes douloureux inexpliqués, le doute s’installe et la sincérité du patient commence à être mise en doute – en premier, par le patient lui-même. Enfin, il est important de se rappeler que l’examen clinique est souvent plus sensible que l’électro-myographie. Par exemple, en cas de STC clinique, l’ENMG peut être normal, ce qui signifie simplement que la dysfonction n’est pas détectable avec cette technique. Un ENMG normal n’exclut pas le STC, mais indique que cette forme n’est pas sévère en ce qui concerne la lésion des fibres nerveuses de grand dia-mètre Aβ. Une autre situation où l’ENMG peut être normal est la neuro-pathie des petites fibres. L’atteinte sensitive est alors limitée à la douleur et la température . Elle touche les neurofibres C et les neurofibres Aδ (McArthur, 2012). En résumé, afin d’éviter le glissement sémantique EMG ≡ ENMG, lors de la requête d’un ENMG, certains neurologues préfèrent qu’il soit spécifié : « EMG avec neurographie sensitive ».