Bonjour,
L’une de mes patientes est un cas plutôt complexe. Celle-ci souffre d’un syndrome du défilé thoracique bilatérale, de fibromyalgie, d’une entorse cervicale , d’une dépression et d’une contusion du poignet ayant menée à un sdrc. Celle-ci présente une allodynie à l’ensemble du membre supérieur droit qui se rend jusqu’à son cou. Mme a une douleur importante à son bras qui ne lui permet pas de bouger celui-ci et les douleurs augmentent même lorsqu’elle bouge la tête.
Le médecin de cette patiente ne se montre pas très compréhensif et ne souhaite pas envoyer cette patiente en clinique de douleur tant qu’elle n’aura pas vue de physiatre ( ce qui risque d’être long).
Cette patiente est aussi par une physiotherapeute qui s’occupe seulement de son cou et l’autre bras. Mme rapporte un soulagement suite aux traitements. Celle-ci ne touche pas au bras ou l’épaule.
Pour ma part, j’ai eu des petits gains au début, mais celle-ci à eu des évaluations pour son défilé thoracique où ils ont tenté de bouger son bras et sa condition s’est détérioré. Cela fait plus de deux mois et la condition ne s’améliore pas.
J’ai fait plusieurs intervention avec cette patiente. Je lui aie donnée la consigne de toucher à son bras le moins possible, lui aie fournie des enseignements pour favoriser un meilleur sommeil/conservation d’énergie et donné des recommandations pour qu’elle puisse utiliser son bras gauche dans son quotidien. Je tente de la rééducation sensitive sur une zone confortable ( au niveau du tronc) , mais cela ne fonctionne pas. La douleur ne diminue pas, malgré que Mme me rapporte éviter le plus de pression sur son bras et de faire sa rééducation sensitive.
J’ai aussi tenté des seances de méditation/ respiration diaphragmatique, d’activation du bas du corps et un protocole d’imagerie motrice, mais même à l’étape de regarder des photos de main lui sont douloureuses.
Un suivis en psychologie avait aussi été prescrit, mais à été refusé par l’agent payeur.
Plusieurs médications ont été tentée dont le lyrica sans grand succès et elle vient de recevoir une crème de lidocaine pour appliquer sur sa main.
Je suis tentée de l’essayer meme si cela va contre le concept de ne pas toucher, car cela pourrais la soulager.
Avez-vous des pistes pouvant m’aider avec cette cliente ?
Réponses
J’explorerais à nouveau comment se passe ses journées et ses nuits sans bouger ni toucher son membre supérieur droit pour voir si elle peut encore trouver des touchers à retirer sur son MS droit incluant son cou, puisque les mouvements du cou causent des douleurs. La crème lidocaïne aurait avantage à être appliquée en zone confortable, soit dans les zones de CSVD. As-tu une zone confortable et segmentaire supérieur? Exemple, sur des zones de nerfs crâniens comme sur la joue? As-tu vérifié si la dame cesse sa rééducation avant 16:00 (douleurs vespérales lors de SDRC)? Quel est le score du QDSA? Et l’arc-en-ciel des douleurs? Le tissu ou peau de lapin utilisé par Mme est-il de sensation agréable pour elle en zone confortable? (J’avais une cliente qui n’avait pas dit être contre l’abattage d’animaux et donc, elle était réfractaire à la peau de lapin, mais ne voulait pas nous le dire parce qu’elle voulait appliquer la méthode recommandée!) La dépression aurait avantage à être considérée, puisqu’elle influence probablement l’adhésion de la dame au traitement. Est-elle capable de se concentrer durant la csvd?
J’espacerais les suivis de l’arc-en-ciel des douleurs pour éviter l’exaspération de la douleur et j’aurais tendance à faire de l’écoute active en fonction des comportements qu’elle présente, du moins pour l’aider en attendant le suivi en psychologie. Est-elle bien appuyée par ses proches? Sinon, besoin d’offrir des articles pour les sensibiliser?
Merci pour tes questions et tiens-nous au courant!
Guyane, niveau 2, ITHQ 2019.
A-t-elle toujours un suivi bénéfique en physiothérapie ?
As-tu déjà pensé à l'hypnose thérapeutique ?
Une hypothèse plutôt mécanique : si lors des différentes évaluations pour son défilé thoracique son bras a été mobilisé avec un peu de force (et non dans un état décontracté), se pourrait-il que la compression du plexus brachial soit d'autant plus importante et serait-ce la cause même de la péjoration de l'arc-en-ciel des douleurs ?