Salutations, Étranger !

Si vous souhaitez rejoindre la communauté, cliquez sur l'un de ces boutons !

SDRC chez un jeune patient

Bonjour, je traite actuellement un jeune garçon de 10 ans qui a développé un SDRC au pied droit suite à une compression de son patin de hockey! Il a ensuite été plâtré et mis en attelle sans succès, essayer des crèmes qui ont fait "bruler" son pied et donc je le vois après toutes ces étapes qui ont augmenter son allodynie mécanique qui est orange et la medecin pédiatre qui ne cesse de dire qu'il doit bouger. Il a très peur qu'on touche à son pied et je le comprends les médecins ne sont pas très délicats et il en a vu plusieurs. Donc c'est lui qui test son pied avec les mono filaments sous ma supervision comme cela il a confiance en moi. Je n'ai pas encore de territoire de contre-stimulation. Il ne tolère pas bien la phase 1 de latéralisation de la technique d'imagerie motrice ni même seulement observé les pieds de son frère ou ses parents. Je remarque que de plus en plus il évite de regarder son pied, au dernier suivi il ne voulait pas le déposer sur l'oreiller et le plaçait sur le côté du lit de manière à ne pas le voir. Il commence a avoir de la douleur au pied opposé et une discrète allodynie (même territoire). Puisque je travaille surtout avec les adultes, je me demande si vous connaissiez des approches mieux adapté pour un enfant pour traiter le processus se sensibilisation corticale?
J'ai demandé à sa mère de l'inviter à placer plus souvent ses pieds côte à côte, je pensais lui faire dessiner son corps pour mieux comprendre les perturbations de son schéma corporel....j'attends vos conseils!

Réponses

  • le dessin de son corps ou mieux le moulage avec de la pâte à modeler est souvent très interessant. Le moulage peut d'ailleurs se faire les yeux fermés pour n'avoir que la conscience du corps et non la vue exterieure.
    et comme pour les adultes, il me semble possible de travailler sur le côté sain dans tous les exercices de sensations corporelles pour redonner sa place au reste du corps et ne pas laisser la zone SDRC allodynique envahir la perception du reste du corps
    le travail de rééducation de la sensibilité douloureuse pourra alors se faire avec plus de quiétude si le côté sain et le haut du corps est senti détendu

    Maryse Blanchard
    Grenoble

  • Bonjour,

    je n'ai jamais travaillé en pédiatrie mais j'ai déjà rencontré des adultes ayant subi des expériences douloureuses intenses et des traitements douloureux, ayant perdu confiance dans le monde médical et se comportant de façon assez similaire à ce garçon.

    Travaillant dans un centre de rééducation où la pluridisciplinarité est de mise, j'ai pu remarquer à différentes reprises que l'apport de mes collègues psychomotricienne et psychologue est souvent bénéfique pour ces patients en très grande souffrance, nécessitant un réinvestissement corporel, une prise en charge globale de la douleur (composante sensorielle** ET** émotionnelle de la douleur : cf "lettre à un pseudo-expert" rédigée par Claude). Évidemment ces collègues respectent le traitement mis en place contre l'allodynie. Cette unité d'équipe créée autour des patients les rassure et permet une approche relationnelle et thérapeutique plus aisée. Cette démarche s'inscrit souvent dans un temps long.

    Est-ce que ce garçon bénéficie d'autres accompagnements que le tien ?

    Belle journée à tous

    Sophie Bret Pasian, Salins les Bains - France

  • Bonjour,

    J'ai eu a traité deux jeunes avec un problème similaire. Le médecin de la clinique de la douleur de notre secteur réfère toujours ces jeunes pour un suivi psychologique combiné à un suivi pharmacologique et nos traitements en ergothérapie pour la rééducation sensitive. Dans les deux cas, avec de la patience et beaucoup d'enseignement, on a obtenu de beaux résultats avec récupération complète (je les traite comme les adultes, i.e je les responsabilise et ils doivent s'impliquer dans leur réadaptation avec le support de leur parent).

    J'ai également fait intervenir ma collègue ergo du CLSC pour adaptation temporaire à domicile et en scolaire puisque les déplacements se sont fait en fauteuil roulant pour une période (aucune mise en charge et pas de mouvement de l'articulation douloureuse combiné au traitement de la zone d'AMS (PAS TOUCHER la zone et faire de la contre stimulation à distance). Par la suite, la pht a commencé lorsque la reprise du mouvement a pu être débuté tout en poursuivant en ergothérapie le tx de la zone hyposensible sous-jacente.

    Le travail en équipe est toujours une formule gagnante.

    Bonne journée

    Audrey Guérin, erg
    Alma, Lac-St-Jean
    QC.

  • Bonjour,
    Pour les enfants qui ont un CRPS de cheville, nous les installons en FR avec repose jambe par dessus lequel nous fabriquons un espèce de "tunnel" pour être plus sûr qu'il n'y ait rien qui entre en contact avec le pied. Souvent, ils se sentent rassurés de voir que nous allons dans le même sens qu'eux et que nous avons bien compris que le contact fait mal. C'est peut-être un moyen de gagner leur confiance. Ils voient aussi que nous donnons toutes les consignes en ce sens.
    Avec recognise, on peut aussi commencer par les jeux style speed match ou memory avant de commencer la reconnaissance de latéralité. C'est pour qu'ils s'approprient l'outil et en plus, on joue ensemble donc on passe un moment agréable avec eux, on essaie de battre son record...
    Bonne soirée
    Laurence

Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.