Tout dépend de l'interlocuteur, est ce que tu travailles conjointement ou successivement ? Si tu es à Fribourg, tu dois avec la possibilité d'avoir accès à de la littérature sur ce sujet (ou dans "L'autre livre" ).
De mon côté, s'il s'agit d'un thérapeute, médecin, consultation douleurs etc... je fournis un compte rendu ou une synthèse du suivi avec un maximum de littérature sur la rééducation sensitive et le protocole. J'ajoute aussi des orientations thérapeutiques pluriprofessionnelles bénéfiques (ex: pressothérapie) et ceux que je déconseille subtilement (Tens mal positionné, Qutenza sur allodynie etc..) - oui ça m'arrive d'être subtile !
L'avantage d'avoir un suivi très visuel, par exemple l'arc en ciel des douleurs, c'est qu'une aggravation de la sévérité est visible ce qui vient souvent confirmer "l'incompatibilité" de certaines techniques. Par la suite c'est le patient qui devient lui même l'ambassadeur de sa rééducation. L'alliance thérapeutique et l'analyse du comportement du patient sont aussi des clefs de réussite
Voila très brièvement ma stratégie.
Comment fais tu de ton côté ?
Bonjour Marie Charlotte, Florent et tous les autres.
J'espère que vous profitez bien du module 4, de l'agréable ville de Fribourg, et que vous profitez de ce raz-de-marée d'informations et de connaissances !!
Je travaille en SMR, où une (grande) partie de l'équipe a été formée à la méthode. Nous avons beaucoup travaillé pour que les consignes que nous donnions soient respectées par l'ensemble de l'équipe. Nous avons fait des informations aux rééducateurs, aux soignants, aux médecins... On a pas chômé, mais je suis plutôt fière de dire que ça a fonctionné et que maintenant nous sommes vraiment reconnues au sein de l'établissement et aussi défendues par nos médecins lors des consultations des patients. Nous faisons également des comptes rendus détaillés, que nous donnons aux patients, lorsqu'ils ont des rendez-vous externes. Et petit à petit (l'oiseau fait son nid ) et nous arrivons à partager nos points de vue.
Nous avions également une grosse problématique avec le centre anti-douleur du CH situé dans la même ville qui suivait les patients en parallèle de nos consultations et qui proposait le Kutenza. Nous avons alors demandé une rencontre où chacun a pu expliquer sa méthode et nous avons convenu ensemble, de ne pas superposer les méthodes en laissant le choix au patient (après une présentation détaillée de chaque méthode). Cet échange était vraiment constructif !!
Je suis d'un naturel optimiste, et je trouve que l'échange reste le meilleur moyen de limiter ces incompatibilités.
Je rajouterai également que le patient doit vraiment avoir compris la méthode, pour qu'il puisse lui aussi déceler ce qui n'est pas compatible avec le traitement mis en place.
Je ne cache pas ma joie quand le nouvel interne de l'établissement vient me voir en me disant "Mathilde tu pourrais m'expliquer ce que vous faites, parce que lors de ma visite je voulais ausculter un patient et il m'a interdit de toucher son genou !"
Bonsoir Marie Charlotte, Florent, Mathilde et tous les rééducateurs sensitifs !
Je pense que les réponses à ta question sont multiples et dépendent surtout du lieu d'exercice. J'ai eu la chance de pratiquer la méthode dans deux lieux très différents. Le premier était un centre de rééducation fonctionnelle avec une équipe pluridisciplinaire très réceptive et un corps médical à l'écoute. Les "dérives" des autres thérapeutes n'ont pas été trop difficiles à arrêter car la Communication était très fluide entre nous.
Le deuxième endroit est une centre de consultations de douleur chronique. Ces sont des structures françaises très médicalisées qui prennent en charge des patients douloureux chroniques de longue date. Les orientations thérapeutiques sont très souvent médicamenteuses avec notamment les patchs de Qutenza qui ne peuvent pas être couplés à la méthode.
L'exercice devient lors plus délicat car il faut pouvoir informer le patient de l'incompatibilité des deux traitements sans porter préjudice au médecin...
Mon choix est le suivant : après avoir bien expliquer les finalités des deux traitements je laisse le choix au patient il peut essayer les patchs mais j'arrête la rééducation sensitive ou alors il choisit la rééducation sensitive et nous "reportons" les patchs à plus tard...
Et au besoin, je réexplique ma situation au médecin.
Franck RSDC qui aimerait bien découvrir la fondue moitié moitié....
Réponses
Bonjour Marie Charlotte,
Tout dépend de l'interlocuteur, est ce que tu travailles conjointement ou successivement ? Si tu es à Fribourg, tu dois avec la possibilité d'avoir accès à de la littérature sur ce sujet (ou dans "L'autre livre"
).
De mon côté, s'il s'agit d'un thérapeute, médecin, consultation douleurs etc... je fournis un compte rendu ou une synthèse du suivi avec un maximum de littérature sur la rééducation sensitive et le protocole. J'ajoute aussi des orientations thérapeutiques pluriprofessionnelles bénéfiques (ex: pressothérapie) et ceux que je déconseille subtilement (Tens mal positionné, Qutenza sur allodynie etc..) - oui ça m'arrive d'être subtile !
L'avantage d'avoir un suivi très visuel, par exemple l'arc en ciel des douleurs, c'est qu'une aggravation de la sévérité est visible ce qui vient souvent confirmer "l'incompatibilité" de certaines techniques. Par la suite c'est le patient qui devient lui même l'ambassadeur de sa rééducation. L'alliance thérapeutique et l'analyse du comportement du patient sont aussi des clefs de réussite
Voila très brièvement ma stratégie.
Comment fais tu de ton côté ?
Bonne journée à Fribourg
Bonjour Marie Charlotte, Florent et tous les autres.
J'espère que vous profitez bien du module 4, de l'agréable ville de Fribourg, et que vous profitez de ce raz-de-marée d'informations et de connaissances !!
Je travaille en SMR, où une (grande) partie de l'équipe a été formée à la méthode. Nous avons beaucoup travaillé pour que les consignes que nous donnions soient respectées par l'ensemble de l'équipe. Nous avons fait des informations aux rééducateurs, aux soignants, aux médecins... On a pas chômé, mais je suis plutôt fière de dire que ça a fonctionné et que maintenant nous sommes vraiment reconnues au sein de l'établissement et aussi défendues par nos médecins lors des consultations des patients. Nous faisons également des comptes rendus détaillés, que nous donnons aux patients, lorsqu'ils ont des rendez-vous externes. Et petit à petit (l'oiseau fait son nid
) et nous arrivons à partager nos points de vue.
Nous avions également une grosse problématique avec le centre anti-douleur du CH situé dans la même ville qui suivait les patients en parallèle de nos consultations et qui proposait le Kutenza. Nous avons alors demandé une rencontre où chacun a pu expliquer sa méthode et nous avons convenu ensemble, de ne pas superposer les méthodes en laissant le choix au patient (après une présentation détaillée de chaque méthode). Cet échange était vraiment constructif !!
Je suis d'un naturel optimiste, et je trouve que l'échange reste le meilleur moyen de limiter ces incompatibilités.
Je rajouterai également que le patient doit vraiment avoir compris la méthode, pour qu'il puisse lui aussi déceler ce qui n'est pas compatible avec le traitement mis en place.
Je ne cache pas ma joie quand le nouvel interne de l'établissement vient me voir en me disant "Mathilde tu pourrais m'expliquer ce que vous faites, parce que lors de ma visite je voulais ausculter un patient et il m'a interdit de toucher son genou !"
Bonne journée !!
Bonsoir Marie Charlotte, Florent, Mathilde et tous les rééducateurs sensitifs !
Je pense que les réponses à ta question sont multiples et dépendent surtout du lieu d'exercice. J'ai eu la chance de pratiquer la méthode dans deux lieux très différents. Le premier était un centre de rééducation fonctionnelle avec une équipe pluridisciplinaire très réceptive et un corps médical à l'écoute. Les "dérives" des autres thérapeutes n'ont pas été trop difficiles à arrêter car la Communication était très fluide entre nous.
Le deuxième endroit est une centre de consultations de douleur chronique. Ces sont des structures françaises très médicalisées qui prennent en charge des patients douloureux chroniques de longue date. Les orientations thérapeutiques sont très souvent médicamenteuses avec notamment les patchs de Qutenza qui ne peuvent pas être couplés à la méthode.
L'exercice devient lors plus délicat car il faut pouvoir informer le patient de l'incompatibilité des deux traitements sans porter préjudice au médecin...
Mon choix est le suivant : après avoir bien expliquer les finalités des deux traitements je laisse le choix au patient il peut essayer les patchs mais j'arrête la rééducation sensitive ou alors il choisit la rééducation sensitive et nous "reportons" les patchs à plus tard...
Et au besoin, je réexplique ma situation au médecin.
Franck RSDC qui aimerait bien découvrir la fondue moitié moitié....