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Bonjour à tous,
J’ai récemment participé à la session avancée à Montpellier.
Lors de la session de base, j’étais repartie avec l’idée en tête que la méthode de rééducation sensitive des douleurs neuropathiques ne concernait que les lésions périphériques.. Lors de la session avancée, nous avons pu aborder rapidement les lésions cérébrales. Une grande partie de mes collègues travaillent avec des patients ayant eu des AVC, et grand nombre d’entre eux présentent des troubles sensitifs avec ou sans douleurs neuropathiques. Cependant, elles sont démunies quant à l’évaluation et la prise en charge de ces troubles. Ainsi, j’aimerais pouvoir y comprendre un peu plus pour pouvoir les guider.
J’ai pris le temps de lire dans le manuel la partie sur la rééducation de l’hyposensibilité lors de lésions neurologiques cérébrales. Il est indiqué de réaliser en premier lieu le test de discrimination de deux point mobiles. En lisant cette partie dans le manuel je ne parviens pas à en comprendre l’interprétation. Qu’est ce qui nous permet de définir si nous sommes sur une légère ou une forte hypoesthésie selon ce bilan ? Est-ce que l’on doit se fier aux mêmes normes que le test de discrimination de deux points statiques selon Létiévant ?
Deuxième question : Comment définir la zone à tester par ce bilan ? Lors de la semaine de formation, il a été évoqué qu’il fallait se concentrer sur les zones de contact à savoir pouce index majeur pour une main dominante et bords ulnaire du 5ème métacarpien et bords ulnaire de l’avant-bras pour la main dominante. Est-ce que l’on doit donc réaliser ce bilan dans ces zones ?
Je suis curieuse de savoir comment vous réalisez l’évaluation de ces patients.
Merci d’avance.
Diane REGAIRAZ
Réponses
Bonjour Diane, Bonjour à toutes et tous,
Suite à tes questions, j'ai également relu le sous chapitre du manuel traitant de la rééducation de l'hyposensibilité lors de lésions neurologiques.
Les premières lignes du chapitre devraient peut-être répondre à l'une de tes questions "cette rééducation est tout à fait similaire à celle décrite pour les lésions périphériques."
Comment définir la zone à tester par ce bilan ?
Egalement dans le chapitre il est également écrit "une esthésiographie ne peut pas être circonscrite... " Et comme tu le dis, il propose de se concentrer sur les points d'appui (pouce, index et majeur) et bord ulnaire de l'avant-bras.
De ce fait, je ferais mes bilan dans le territoire autonome et comme dit précédemment, de la même manière que pour une lésions périphériques.
Mais je suis curieuse de découvrir les avis, questionnement et réponse des personnes plus expérimenté(e)s.
Alors, à vos claviers.
Toute belle journéee
Sandrine Terreaux
A ces dernières je rajouterai :
Comment réaliser nos bilans en tenant compte des troubles associés.?
Par exemple en ce moment je suis une femme présentant un sdrc du membre supérieur avec un foyer semblant être au coude. Je prend mes précautions car l'ensemble de ces informations sont interprétées la patiente étant aphasique suite à un AVC .
La discrimination des deux points est impossible a réaliser car la patiente ne parvient pas à redonner les termes appropriés en fonctions de ce qu'elle ressent.
La thérapie miroir a été essayé sans effet, pour le moment seul le patch de lidocaine a l'air de fonctionne et l'immobilisation.
Que faire face à ces situations ?
Je pense aussi aux éventuelles difficultés liés au syndrome frontale..
J'ai hâte de voir si d'autre personnes ont des astuces.
Par exemple existent il des questionnaires pour personne aphasique a l'image de l'échelle des visages ?
Bonne soirée à tous et a toutes
Elvina
Le test de discrimination des deux points mobiles est effectivement nommé dans le manuel. Or, nous n’avons que très peu d’informations sur son utilisation.
J’aborde habituellement les cas d’AVC de la même façon qu’un autre cas présentant des douleurs neuropathiques, soit en suivant les étapes du bilan diagnostic de lésions axonales.
S’il y a 3/5 tests positifs, il y a donc des lésions axonales Abêta.
Une fois ceci confirmé, comme une grande partie d’un ou deux membres (supérieur et inférieur) peut être atteinte, je cherche à évaluer, avec le patient, la branche la plus supérieur présentant de l’allodynie, sinon, la branche hypoesthésique qui présente le plus grand impact de handicap (Marche? Préhension?…)
Bien entendu, le patient doit avoir un minimum de capacités cognitives pour comprendre la méthode.
En présence d’aphasie, une discussion de mars 2018 sur ce forum avait quelques commentaires.
https://forum.neuropain.ch/discussion/12/reeducation-sensitive-et-aphasie-globale#latest
D’autres aimeraient en ajouter?
Bien intéressée à lire vos expériences et réussites!
Guyane
Je vais me pencher là dessus merci !