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Bonjour chère communauté,
Pour appuyer ma demande auprès d'un physiothérapeute de ne pas mobiliser activement ou passivement une épaule, siège du CRPS, je cherche s'il existe, en plus des lignes directrices des thérapeutes anglais, une étude qui valide cette posture.
Merci beaucoup.
Laure Haggenjos
RSDC sénior
Réponses
Chère Laure,
Chères toutes,
Chers tous,
Disons que l'article de Griffiths et al. (Hand Ther 2023) dont nous parlons abondamment dasn ce 20e volume est sur les
upper limb complex regional pain syndrome
SDRC de Budapest de l'épaule y compris.
L'article de Packham et al. (J Hand Ther 2018) obtient la 2e place sur 226.
Cf. la lettre en français:
https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/somatosens_pain_rehab_2023_20_3_.pdf#page=4
En espérant avoir répondu à ta question
Autrement, il y a notre expérience clinique de 23 SDRC de la branche supérieure du nerf cutané latéral du "bras".
Il y a aussi le soulagement des symptômes de sensations de raideur et de sensations de cuisson (voire de glace / épaule "gelée" décrit par les patient·es).
Sur le plan théorique de considérer un complexe capsulo-ligamentaire rétractile, ce n'est pas une bonne idée de lui tirer dessus: elle se rétracte d'autant.
A ce sujhet, il y a le fameux article:
Waldburger, M., Meier, J.L. & Gobelet, C. (1992). The Frozen shoulder : diagnosis and treatment. Prospective study of 50 cases of adhesive Capsulitis. Clin Rheumatol, 11(3), 364-368.
et en français
Waldburger, M., Meier, J.L. & Gobelet, C. (1993). Epaule gelée : étiologie, pathogénie et traitement. Méd & Hyg, 51, 718-721.
Claude
Cher Claude,
Chère communauté de pratique,
Merci beaucoup de me redonner encore et encore des ailes pour OSER DIRE NON et aider mes patients à OSER DIRE NON et REDIRE NON
Bon dimanche
Laure
Réponse du niveau AVANCE: niveau 2
Derrida, J. (1930-2004) (2022). Penser, c’est dire non. Paris : Seuil
Stern, B.Z. (2020). Self-Management in Adults After Distal Radius Fracture: A Mixed Methods Exploration. Dissertation. New York University.
Ebauche de synthèse de Sarah Chapdelaine, MSc OT, RSDC:
Pour encourager une gestion plus optimale de la symptomatologie, du niveau d’activité et des émotions, Brochah Z Stern (2020) suggère aux thérapeutes que le·la patient·e soit placé·e au centre des interventions afin de viser une réactivation ainsi qu’une responsabilisation dans la gestion de leurs difficultés. Tout ceci relevant d’une approche d’empowerment, concept bien étudié chez les anglophones, pour lequel aucun mot francophone ne lui rend réellement justice ; si ce n’est de lui rendre son pouvoir, à commencer par celui de pouvoir dire « non ». Une telle approche permet de responsabiliser les patients vers le développement de stratégies individualisées, en utilisant des outils pour promouvoir la confiance en leurs capacités, diminuer les peurs injustifiées et favoriser le sentiment de contrôle (Stern, 2020). Jacques Derrida (2022) le résume magnifiquement en quatre mots : « Penser, c’est dire non. »
Au coeur de ces décisions: l'ailleurs en devenir du patient·e sur le chemin de l'autonomie
Réponse du niveau AVANCE: niveau 2
Cher.es toutes et tous,
L'immobilisation n'a rien de naturel ou d'évident...quand il est habituel d'associer le mouvement à la vie...
Comment rendre une vulnérabilité capacitaire ? L'excellent texte: "Le soin est un humanisme" (Cynthia Fleury, Gallimard, 2019) fait justement écho à la notion d’empowerment :
" Il faut dès lors se soucier de rendre capacitaire les individus, c'est-à-dire de leur redonner aptitude et souveraineté dans ce qu'ils sont; comprendre que la vulnérabilité est liée à l'autonomie, qu'elle la densifie, qu'elle la rend viable, humaine; travailler à faire que cette vulnérabilité soit pour autant la moins irréversible possible. je souhaite porter et promouvoir une vision de la vulnérabilité qui ne soit pas déficitaire mais, tout au contraire, inséparable d'une nouvelle puissance régénératrice des principes et des usages. La vulnérabilité est une combinaison d'hyper-contraintes, qui sont souvent d'emblée dévalorisées, stigmatisées par la société comme étant non-performantes, invalidantes et créatrices de dépendances. Mais elle nous invite, nous les "autres", à mettre en place des manières d'être et de se conduire, précisément autres, aptes à faire face à cette fragilité pour ne pas la renforcer, voire pour la préserver, au sens où cette fragilité peut être affaire de rareté, de beauté, de sensibilité extrême. [...] elle invite l'homme à inventer un ethos, à produire un geste plus soucieux de la différence de l’autre : elle fait naître chez nous une préoccupation, une attention, une qualité inédite de présence au monde et aux autres. Elle fait naître chez nous un être, une manière d'être, un style de vie, un autre nous-même" (Fleury, Cynthia, 2019, pp.7-8)
Le "nous" que Cynthia Fleury convoque pourrait être tout autant vous, thérapeutes géographes de la douleur chronique neuropathique, les soignants en général ou ton physiothérapeute, chère Laure.
Je m'arrête là (300 mots) … et continue pour qui est intéressé.e
Estelle
Toujours Cynthia Fleury : "[...] l'enjeu devient alors pour nous, les soignants, enseignants et thérapeutes, de consolider les capacités de l'individu (qu'il soit malade ou non), de l'accompagner dans sa réinvention des normes de vie - autrement dit, de lui suggérer l'entrée dans une dynamique de création, et non faire viser un retour à l'état antérieur, ce qui demeure illusoire." (p.13)
Dure réalité…
Dur de dire NON mais ô combien nécessaire.
À vous la parole, je ne veux pas l’accaparer.
Et bonne soirée !
Estelle
Bonsoir Estelle et Claude,
Merci infiniment pour vos référence très riches, elles me nourrissent au moment ou j'en ai particulièrement besoin pour avoir à la fois la force et la délicatesse de me positionner.
Laure