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Chères toutes, chers tous,
La QUESTION est ouverte:
Peut-on apprendre la méthode de RSD en lisant le Manuel, l'Atlas et nos articles ?
ou
S'inscrire à un cours de formation en présentiel est un passage obligé pour intégrer cette méthode de RSD ?
La réponse, forcément vous appartient.
Cependant, pour insuffler votre réflexion, il est peut-être important de souligner que les patient·es qui sont dans nos salles de traitement sont très souvent plus complexes qu'il n'y paraît !!! Déjà, iels sont rarement référé·es pour des douleurs neuropathiques.
Pédagogiquement, nous avons spécifié que:
1). Les cours de base permettent de traiter les patient·es simples (niveau 1) - des stades I à V de lésions axonales Aβ
2). les cours de avancés permettent de traiter des patient·es complexes (niveau 2) - lorsque d'autres lésions axonales Aβ viennent s'ajouter (en moyenne 1,85 lésion) et que plus de connaissances en anatomie clinique s'imposent - lorsqu'un lien thérapeutique doit être non seulement tissé, mais que les comportements psychopathologiques doivent être nommés.
3). la rédaction de votre Fait clinique (niveau 3) permet de consolider vos apprentissages, d'accélérer vos réponses quant aux questionnements des patient·es, d'être à l'aise avec la 3e technique de la méthode de RSD: après l'esthésiographie, l'allodynographie, cartographier une esthésographie sous-jacente (eh, oui dans la 5e édition elle changera de nom), évaluer l'importance de cette hypoesthésie tactile sous-jacente et présenter son traitement de trois prescriptions sera dès lors possible.
4). Les modules niveau 4 à Fribourg, vous permettent d'accéder à des traitement plus complexes (niveau 4). Lorsque les douleurs sont mixtes et non seulement neuropathiques. Lorsque d'autres pathologies viennent se greffer sur votre traitement qui n'est plus prioritaire, mais périphérique.
En espérant avoir suscité votre réflexion
Pour les patients qui souffrent inutilement à domicile
Claude Spicher
Réponses
Cher Claude,
Chères Toutes et Tous,
Mon avis personnel est que nous ne pouvons pas apprendre et appliquer notre méthode uniquement en lisant le Manuel, l’Atlas ou les précieux articles dont nous disposons.
Malgré la richesse de leurs contenus et la précision descriptive en lien avec de nombreuses références bibliographiques, pour moi, cela ne peut pas remplacer les formations en présentiel.
Et cela pas uniquement sur le terrain de l’aspect méthodologique et practico-pratique, mais aussi dans l’apprentissage du cadre et du rythme des séances, de la posture du thérapeute si particulière en RSD, de la « gestation » du lien thérapeutique, de l’importance de l’écoute du langage non-verbal, du respect et la valeur des silences,…
Par les échanges d’expériences et le questionnement bouillonnant lors de nos formations, nous apprenons aussi comment réussir à gagner la confiance de nos patients pour nous permettre de favoriser leur implication indispensable. Mais aussi à avoir confiance en nous pour oser prendre en charge des patients présentant souvent des situations douloureuses complexes.
Les formations sont aussi le moment idéal pour partager nos doutes, nos questions, nos expériences, nos difficultés, nos échecs, nos réussites… Et pour faire de merveilleuses rencontres qui peuvent aboutir à la formation de précieux binômes et/ou de solides amitiés…
Enfin, ou plutôt surtout, chaque thérapeute formé et certifié est recensé sur la map de neuropain.ch, ce qui permet aux personnes qui souffrent depuis trop longtemps de trouver un.e RSDC le plus proche de son domicile…
Qu’en pensez-vous ?
Géraldine
RSDC – Module 4, niveau 4
Je rejoins également l'idée que cette méthode de rééducation ne peut être apprise seulement en lisant de par la spécificité non seulement des patients mais également des situations complexes que nous pouvons rencontrer dans nos pratiques.
L'échange avec les les formateurs et les autres professionnels que nous rencontrons au cours de ces formations permettent également d'enrichir notre pratique. Ces échanges sont à mon sens tout aussi important.
D'autre part pour avoir encore discuté avec un médecin qui ne connaissait pas cette méthode hier il me semble plus difficile de faire valoir nos connaissances en justifiant simplement de lecture mais qu'un vrai passage en formation avec des exemples concrets, des échanges pluripro, nous donne beaucoup plus d'arguments à présenter pour faire valoir nos connaissances et donner une chance au patient d'être pris en soin par cette méthode.
Enfin la lecture des écrits et des manuels est extrêmement importante mais sans la formation elle me semble complexe à comprendre dans son entièreté.
Elvina
RSDC niveau 2
Chères Géraldine, Elvina, toutes,
Chers tous,
Vos autres avis personnels comptent.
Cependant, je tiens toutefois à lever un coin du voile ...
Certaines personnes - que je ne nommerais pas - sont expertes de la méthode sans avoir assisté à aucun cours. C'est rare, mais possible.
Pour ma part, j’ai essayé durant des années de le faire en utilisant uniquement les ouvrages … et force est de constater que les cours m’ont permis de mieux comprendre, de rectifier certaines erreurs, d’apprendre une méthodologie et une raisonnement clinique mais aussi une rigueur scientifique! Cela a été un changement brutal pour la prise en soin des patients!
Je ne parle même pas des rencontres et du réseau… Quelles rencontres!
Soyons honnêtes, les cours de la méthode RSD sont indispensables pour adopter les bonnes pratiques et ce, de manière durable. Le contenu d’un livre reste figé dans le temps sans tenir compte de l’évolution des bonnes pratiques. Et les belles personnes qui composent la communauté de destin ne se trouvent pas dans les bibliothèques 😉
"Le contenu d’un livre reste figé dans le temps sans tenir compte de l’évolution des bonnes pratiques."
Bon matin Murielle, Marie-Charlotte, Elvina, Géraldine,
Toutes et tous,
Je suis un peu surpris de l'assertion de Murielle (ci-dessus).
Le Département de la Méthode travaille en continu, 52 semaines sur 52, à l'affut de publications, de nouveauté, et de nouvbelle manière de présenter le contenu de la méthode de RSD.
Nous trouvons régulièrement de nouvelles autrices·teurs ou contributrices·teurs afin de vous offrir un nouvel éclairage.
La 4e édition du Manuel est une édition révisée, augmentée (~100 pages) et diminuée (~100 pages). C'est pourquoi, il est assez choquant de voir des participant·es à des cours avancés arriver avec une version qui date de Mathusalem (1e édition orange ou 2e édition bleue).
La 5e édition est en cours de préparation. Nous la finaliserons lorsque Sauramps Médical nous annoncera que la 4e édition est en voie d'épuisement.
"les belles personnes qui composent la communauté de destin ne se trouvent pas dans les bibliothèques 😉" La formule est jolie
Bien entendu Claude, je ne remets pas en doute l'importance des écrits, surtout lorsqu'ils sont actualisés avec de nouvelles éditions mais bien de l'importance de consolider son savoir "appris dans les livres" avec une expérience de formation en présentiel. L'un ne va pas sans l'autre
Cher tous,
Je suis convaincue qu'il est possible de se former à la méthode de RSD en lisant le Manuel, l'Atlas et les articles **si **on a une certaine "expérience" des douleurs neuropathiques (pour les avoir côtoyées, les avoir observées…) et avec une bonne dose de motivation bien sûr. J'avoue que personnellement, je ne m'en serai pas sentie capable et j'ai beaucoup apprécié la formation en distanciel et l'écriture du cas clinique.
Valérie RSDC
Personnellement, je trouve que le manuel est très complet mais je n’aurai jamais pu pratiquer la méthode sans le cours ou en tout cas dans explications verbales par une personne formée !
Il y a tellement de nuances à prendre en compte, de gestes à apprendre et de logique spécifique a développer que seul un livre ne m’aurai pas suffit !
Je suis très admirative de celles et ceux qui réussissent à s’approprier une méthode de travail par la lecture !
Belle soirée
Christine
RSD niveau 2
En ce qui me concerne, on aurait pu penser que j'aurai pu me passer des cours, ayant déjà au travail 2 collègues formées dont une RSDC, tous les manuels ( de différentes éditions) nécessaires et le matériel adapté. Cependant, malgré plusieurs topos de mes collègues sur le sujet et la lecture du manuel, je n'ai vraiment compris la méthode qu'avec le cours de base et ne l'ai pleinement exploité qu'avec le cours avancé. Ensuite, le cours pratique m'a permis de répondre à certaines questions et me conforter dans ma pratique. J'attends maintenant ce module 4 pour en apprendre encore plus...
Bon week-end à tous.
Et à très vite pour certains 😀
Sabrina, RSDC.
J'ai l'impression que le manuel et l'atlas donnent un bon début et fournissent une connaissance de base, mais les cours de formation sont absolument nécessaires pour bien comprendre et mettre en application la méthode. Les cours aident également à construire la communauté, à échanger des idées, des expériences et des cas pour apprendre, grandir et appliquer la technique dans un environnement d'apprentissage sécuritaire et avec soutien. Il n'y a pas deux patients identiques et ils viennent avec leurs propres expériences, donc être capable de partager et d'apprendre collectivement pendant les cours est essentiel pour développer davantage la compétence.
à bientot au Fribourg pour le module 4!
Bonne journée/soirée à tous!
Bonjour à tous,
Le questionnement sur les méthodes d’apprentissage est un vaste sujet, je pense qu’il est nécessaire d’introduire la notion de l’apprenant et de sa posture, sa dynamique, ses motivations, etc. dans l’apprentissage au sens large du thème.
Nous avons de la chance de pouvoir nous appuyer sur des ouvrages, livres, manuels, atlas ou articles déjà publiés mais parfois certains domaines ne possèdent pas cette source littéraire et il faut donc s’orienté vers d’autres méthodes pour acquérir de nouvelles compétences et savoirs.
Une des sources présentant pour moi une importance essentielle est l’échange avec des personnes ayant une expertise, un savoir particulier dans un domaine me permettant une meilleure compréhension sur mon questionnement initial.
Ainsi si je dois répondre de manière succincte aux questionnements de départ ma réponse est : cela dépend de chacun, de ses besoins, du contexte dans lequel il se situe et de sa posture dans l’apprentissage.
Pour ma part j'ai besoin dans une situation complexe de multiplier mes sources d'apprentissages pour me permettre de comprendre au mieux et d'acquérir de nouvelles compétences.
Je vous dis à bientôt pour poursuivre nos échanges enrichissants.
Elodie, RSDC.
Bonjour à tous,
Voici mon histoire et mon avis :
J'ai commencé a traiter des patients, après avoir acheté les manuels (manuels achetés après avoir entendu une communication de Claude au GEMMSOR)
Cependant, je me suis retrouvée plus d'une fois dans l'impasse... notamment à partir des stades 3, je n'avais pas bien saisi les notions que l'allodynie n'était pas obligatoire etc
De plus, la passation de mes tests/protocoles rééduc/zones CSVD n'étaient pas assez carré... Et si on prend des largesses au départ ça devient vite n'importe quoi ...
J'ai donc sauté le pas et fait les cours
Et la cela a éclairé toutes mes lanternes hihi
Enfin tout ça pour dire que :
MAIS
A bientot