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Bonjour à tous,
une patiente m'a été adressée suite à une complication lors d'une cimentoplastie suite à une chute avec fracture de T1. Il y a eu une fuite de ciment (le 06/2021). Elle a eu une ostéosynthèse C7T2 (07/2022). EMG a révélé une perte axonale motrice sur les troncs nerveux médian et ulnaire avec préservation des potentiels sensitifs, radiculopathie C8T1.
Des injections de toxine botulique ont été faite récemment dans les trapèze afin de relâcher les contractions musculaire avec de bons résultats.
J'ai réalisé une allodynographie à 15 gr pour cette patiente pour laquelle il a été mis en évidence une névralgie dorso-intercostale intermittente des branches postérieures de C8 à th3 avec allodynie mécanique. le 5éme point est à 3.6 gr.
Seulement, malgré mes conseils et l'accord du kiné, la dame a insisté pour se faire masser "comme d'habitude" sur la zone à ne pas toucher.
Elle m'a rappelé la semaine suivante en me disant que ça faisait une semaine que les douleurs s'étaient intensifiées depuis le bilan, même discours la semaine suivante.
J'ai seulement eu la dame au téléphone, est il possible que la réalisation de l'allodynographie lui réveillent des douleurs même plus de 48 h post examen?
merci par avance pour vos réponses
Réponses
Je ne répondrais pas directement mais reposererais quelque question.
La douleur est elle une perception subjective ou objective ?
Ton bilan avait-il pour objectif de nommer une douleur ou d'évaluer l'intensité de l'allodynie?
Quel est ta condition somesthésique ?
Est qu'une allodynographie à 15g peut déclencher une douleur plus important qu'une pression exercée par un kiné ?
Seul une reproduction du bilan initial avec la patiente pourrait réellement objectivité une augmentation des douleurs. Pour le moment ce la est subjectif et donc forcément réel mais quel est le fondement de cette perception ?
Maéva
Je suis curieuse aussi de connaître la condition somesthétique et les autres réponses aux questions de Maeva.
J’ajoute d’autres questions pour réfléchir ensemble:
Est-ce que les injections de toxines botuliques se sont faites dans le territoire allodynique?
À combien était l’E.V.A. avant de débuter ton allodynographie?
Est-ce que tu sentais qu’elle comprenait bien à quel moment elle devait dire « Stop »?
Penses-tu possible de passer du temps à faire de l’éducation thérapeutique pour favoriser le lien thérapeutique? (Qu’elle puisse adhérer au traitement et aux recommandations)
Avec hâte de lire la suite,
À tout bientôt!
Guyane, RSDC niveau 3
La douleur est bien évidemment subjective car propre à chacun et au seuil de tolérance que chacun éprouve. L'objectif était d'abord de cartographier la zone lésée pour ensuite en évaluer la sévérité avec le 5 éme point.
La condition somesthésique était : névralgie dorso-intercostale intermittente des branches postérieures de C8 à th3 avec allodynie mécanique.
Concernant la question de la pression exercée par le kiné, je trouve difficile d'établir si l'augmentation des douleurs a été causée par l'allodynographie, par le massage ou par l'association des deux (qui n'étais pas conseillée).
Les injections de toxine ont été faite à quelques cm du territoire allodynique ...
L'EVA était à 5 avant de débuter le bilan, à la fin de la séance rien à signaler de différent et la dame a eu mal en rentrant chez elle et le lendemain...
je pensais la revoir pour en discuter (elle est en vacances cette semaine ) et refaire le point avec elle.
J'ai en effet eu l'impression qu'elle ne disait pas stop au bon moment malgré l'EVA et le temps pris pour bien expliqué. C'est d'ailleurs une des première chose que je me suis demandée au vu du post effet.
Eloïse,
Ne te met pas la rate au court bouilon, comme vous dîtes dans le midi.
Réfléchis quel comportement pourrait expliquer cette accusation fallacieuse - car c'est bel et bien une accusation qui t'es faîte.
Avec un arc-en-ciel de sévérité grave, je ne dis pas, mais avec seulement une sévérité conséquente ...
De plus, le post-effet commence à l'instant où tu as touché; ensuite:
la perception du point "persiste" "dure" ou"reste".
Accusation à ignorer, de suite.
Quand je posais la question de l'objectif de ton bilan je j'évoquais pas le tien mais plutôt celui du prescripteur. En effet, la question est où en est ta patiente dans son cheminement médical et son acceptation de la douleur ?
Ce n'est pas un discours rare qu'il fait réussir à manager pour savoir si en effet le patient est prêt ou en capacité de suivre la RSD
Maéva
Ha pardon je n'avais pas bien compris, il me semble que la patiente reste méfiante face au corps médical. Concernant les prescriptions, elles se résument à "prescriptions d'ergothérapie", l'objectif du prescripteur n'est pas toujours bien posé.
Pour la suite de la petite histoire, la patiente a été hospitalisé semaine dernière pour une infection qui n'est pas encore définie avec forte fièvre ... ce qui survient au même moment que l'augmentation de ses symptômes douloureux
Chère Maéva,
Chère Eloïse,
Chers toutes, chers tous,
Chère Maéva, tu ne le sais peut-être pas, mais le cours AVANCE en ligne qu'Eloïse vient de suivre avec 21 autres participant·es a mis l'accent pendan 4 des 8 semaines sur la gestin du lien thérapeutique. En particulier, nous avons travaillé sur les imprévus et les comportements psycho-pathologiques. La question ici relève lien thérapeutique.
Chère Eloïse, sur les ~3800 prescriptions reçues de centaines de médecin nous recevons très rarement pus qu'une prescriptin d'ergothérapie. A nous de questionner si la patiente sait où elle est et ce que nous pouvons tisser ensemble. Il n'empêche qu'il y a lieu de préparer son éventuel retour en ergothérapie une fois que le fièvre sera retombée.
De quel type était ce comportement accusateur ?
Je pense qu'il s'agit du comportement type "diade infernale" car elle était ravi du rendez-vous, puis par la suite disqualification. Elle a eu le même discours ambivalent à propos du kiné, discours auquel je n'ai pas donné suite en changeant de sujet.
Chère Eloïse,
Chères toutes,
Chers tous,
Je suis d'accord avec toi, le thème est l'Attachement.
Je débuterais avec cette hypothèse de travail: idéalisation-disqualification
Toute belle journée à vous
et
courage pour l'écriture de ton Fait clinique
Claude
La dernière formation avancée apporte un vent nouveau pour travailler sur le lien thérapeutique.
Merci aux formateurs/trices et participant.e.s.
De vous lire, c’est de la formation continue pour nous aussi!!!
Guyane