Bonjour à tous,
Dans la majorité de vos postes vous êtes confrontés aux médecins qui ne comprennent pas la méthode, qui proposent d autres traitements que ceux que vous recommander et du coup vous êtes obligés de justifier par des courriers votre méthode de rééducation.
Je suis dans une situation bien différente : je fais de la rééducation de la main, mes prescripteurs partent du principe qu ils ne connaissent rien à la rééducation et me font entièrement confiance sur mes prises en charge.
Je suis contente de cette confiance mais cela me met dans une position de remise en question contante et d obligations de résultats.
Avez vous déjà ressenti cette pression sur vos épaules ? Comment avez vous géré cette situation ?
Auriez vous peut être quelques postes de réflexion pour me sentir plus à l aise au quotidien ?
Merci
Réponses
Je pense que cette pression vient du fait que tu es la seule à faire cela dans ton milieu. Donc, il n'y a personne pour confirmer, appuyer tes recommandations. C'est toi, la méthode et ton jugement clinique. Je vis un peu la même chose avec mes collègues physiothérapeutes qui viennent me demander mon avis régulièrement dans nos dossiers communs où il y a une atteinte sensitive. Je me retrouve un peu à "porter" le dossier. Par contre, dans mon cas, les médecins suivent rarement mes recommandations,... Je pense qu'avec l'expérience, ces remises en questions seront moins fréquentes. Par contre, je pense qu'il est risqué de juste trop se sentir confortable.
Et un petit ajout. Selon moi, tu as une obligation de moyens et non de résultats : tu dois donner les moyens au patient de s'aider, mais le résultat lui appartient!
L'une des solutions semble être la co-therapie, mais sans collègues qui s'intéresse à cette méthodes cela reste délicat.
C'est pourquoi j'utilise cette plateforme ou le contact d'un rééducateur de la sensibilité certifié pour m'aider quand je doute d'une prise ne charge.
Quoi qu'il arrive je crois que notre questionnement constant est aussi notre plus grande force meme si il nous déstabilise a de nombreuses reprises.
Bonjour Ophélia,
J'ai également vécu cette situation à plusieurs reprises, notamment envers des collègues physio qui se réfèrent à mois pour orienter leurs traitements, mais également auprès de collègues ergo qui doutent d'une problématique de sensibilité, mais qui ne savent pas comment l'adresser adéquatement.
Mon truc, augmenter le réseau de rééducateur sensitif. En effet, dès que j'en ai la chance, j'en parle à mes collègues ergo et j'essaye de les convaincre de se former en rééducation sensitive. À ce jour, dans notre bannière de 26 cliniques, nous sommes rendues 4 ergos formées et une 5e en devenir. Un super moyen de pouvoir discuter entre collègues et s'entraider entre autre avec les cas plus complexes.
Je vais m y mettre : faire connaître la méthode un maximum autour de moi