"La réduction des activités professionnelles et privées des patients douloureux chroniques amène invariablement ces patients à consulter nombre de thérapeutes durant la semaine au point que ces activités deviennent centrales."
Bon nombre de patients douloureux chroniques qui nous sont envoyés se voient avoir des agendas bien remplis de nombreuses thérapies diverses et variées. Cet extrait me fait rebondir sur d'autres discussions de ce forum, où l'on peut lire que certains patients ne sont pas disponibles pour la rééducation sensitive, ce qui peut nous laisser perplexe.
Et quand bien même leur agenda leur permet d'investir dans la rééducation sensitive, l'on peut parfois observer qu'une situation personnelle complexe (un procès en cours contre un potentiel ou réel responsable de leur condition physique actuel) occupant fortement les esprits, ne mène à aucun résultat favorable de la thérapie.
Avez vous aussi cette impression que des douleurs peuvent être réfractaires en fonction de la situation personnelle du patient ?
Est il possible d'aider ces patients qui cherchent à tout prix une justice à se désengager ?
Finalement, n'est ce pas un accompagnement de deuil d'une condition physique ?
Réponses
Il ne faisait rien de ses journées, s'est mis à boire, à perdu toute motivation, et je n'ai jamais vraiment réussi à avoir son entière disponibilité pour la rééducation sensitive. Mais j'avais l'impression d'être la seule personne à lui donner un objectif à ce moment la. Des rendez-vous à suivre pour éviter le laisser aller total.
Le genre de patient qui arrive en séance le matin en disant "j'en ai marre, je suis déjà fatigué".
Pour le coup un agenda vide mais la même conclusion, il n'était pas disponible pour la rééducation. Nous avons essayé pendant presque un an, avec des progrès en dents de scie. Pour enfin arreter car la prescription de ne pas toucher était impossible à respecter.
Peut être qu'une fois le procès passé il sera plus disponible ? À surveiller.
Bonne soirée.
Lisa RSD
Ton cas me fait penser à une autre personne, amputée suite à un accident de travail.
Il ne pouvait pas faire le deuil de son avant bras, ne se sentait plus complet. Il a tout stoppé car il s'est créé une agoraphobie et a perdu confiance en toute personne l'approchant. Je sais qu'il vient encore voir un médecin de la douleur, mais n'ose plus prendre contact avec notre équipe...
Dur de voir ces personnes décliner de la sorte... Ce qui nous ramène à un autre thème de cette Tâche à Déposer en Ligne (TDL) !
Belle soirée