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Dans l’article "de la relation thérapeutique" (quérulence et paranoïa) il est écrit :
"Le patient, durablement affecté par des mois ou des années de douleurs ou intermittentes, manifester d’emblée une attitude hostile traitement, au thérapeute ou aux deux. La quérulence est caractérisée par un système de plaintes à l’encontre des thérapeutes (...). Dans la quérulence, le patient revendique également un résultat qu’aucun autre thérapeute n’a pu atteindre. Au-delà de la disqualification, le patient quérulent veut être reconnu comme victime d’erreurs qu’il a dû subir."
Pendant le peu de temps que j'ai eu la chance d'apprendre et d'arriver à faire de la rééducation sensitive avec des patients, j'ai eu, malheureusement, des cas lesquels je n'ai pas pu aider à la personne affectée à cause dès ses douleurs et son comportement. Des cas lesquels les patients critiquaient notre travail, des fois avec une attitude hostile, à cause des résultats qu'il attendait et qu'ils n'ont pas obtenus. Comment affronter cette attitude ?
Dans un autre article "Rôle et identité du rééducateur sensitif de la douleur", il parle de l'empathie et de rester présente (sollicitude) pour affronter l'agressivité d'un patient, mais ce n'est pas évident. On peut dire des phrases "vous êtes en colère... et je le comprends" où "vous vous sentez impuissant... à votre place je le serais aussi" mais la réponse que j'attendrais est "vous ne savez pas comment je me sens". Je ne suis pas sure comment on peut arriver à rationaliser avec un personne qui a perdu la patience et qu'il est en situation d'angoisse à cause de ses douleurs neuropathiques.
À votre avis, qu'est ce que vous diriez à un patient qui montre une attitude hostile vers vous ? Comment réagiriez-vous ?
Réponses
(Bonjour Fernando, par erreur je pense que tu as cliqué plusieurs fois sur "publier la réponse" et ta discussion apparaît 3 fois, je me permets de supprimer les autres pour que les réponses soient réunies sur une seule discussion pour la lisibilité ! Ca m'arrive souvent aussi, il y a un petit temps de latence... Géraldine - Co-modératrices)
J’ai un exemple en tête en lisant ton post d’un patient reçu dans notre service pour tout autre chose que des douleurs neuropathiques cependant, le monsieur avait fait un AVC avec séquelles importantes suite à une erreur médicale. Le monsieur étant en procédure judiciaire avec l’hôpital et pourtant venant se faire soigner dans le même hopital. Le monsieur critiquant le médecin devant nous, disant que « ça ne sert à rien » mais sollicitant des rendez-vous etc. L’ensemble du service étant compréhensif car « le pauvre il n’a pas eu de chance »…. Jusqu’au jour où ma collègue compréhensive, emphatique, gentille … finisse par lui dire, après une énième remarque, que la porte était grande ouverte, que s’il n’était pas satisfait il était libre de partir en se levant ouvrant la porte et en insistant pour qu’il parte. Le monsieur est revenu le lendemain avec des excuses, une boite de chocolat et la suite de la prise en charge s’est déroulée de manière plus sereine.
Parfois certaines personnes cherchent un cadre et notamment les limites du cadre qui sont importantes à définir. Ce n’est pas toujours évident d’autant plus que ce cadre est en constante évolution et réévaluation. Il est important d’être conscient des limites de ce qui est acceptable pour toi en tant que thérapeute pour le transmettre au patient.