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agacement par rapport au choix du médecin

je suis en rééducation sensitive un patient qui présente plusieurs névralgies brachiales avec zone allodynique qui diminue lentement. Le patient voit le médecin en consultation. Je lui ai fait un compte rendu de la prise en charge( bonne adhésion du patient à la thérapie).Je revois le patient quelques jours après et il me dit que le médecin lui a prescrit une échographie du bras. j'ai été agacée par ce choix, de réaliser cet examen incompatible avec les conditions somesthésiques. Je n'ai pas vu le médecin depuis mais je pense lui en parler.
nous avions fait avec ma collègue une présentation de la méthode suite à la formation du premier niveau mais on se rend compte qu'ils la connaissent superficiellement ;
quelle position auriez vous dans cette situation?

Réponses

  • Bonsoir LinaAnne,
    Je comprends bien ta situation, je travaillais avec certains chirurgiens qui vivaient comme un échec le fait d'avoir un patient toujours douloureux après l'intervention alors qu'il n'y avait rien (de visible aux examens classiques). Je me pose la question si le sentiment d'impuissance que nous avons quand un suivi ne se passe pas comme nous l'aurions souhaité, ne pourrait pas être le même chez un médecin qui ne trouve pas la cause du problème.

    J'essayerai de refaire un temps de présentation de la méthode d'évaluation et des techniques de rééducation. Pourquoi ne pas leur présenter une étude de cas sur une personne que tu as suivie ou bien sur une des études de cas rédigées par d'autres rééducateurs ? Leur prouver et leur montrer grâce aux données probantes que des résultats positifs sont possibles.

    En tout cas, je pense qu'il ne faut pas lâcher et continuer d'essayer, même si cela peut être long et fastidieux. Bon courage.

  • bonsoir
    merci pour ta réponse. on y avait pensé avec ma collègue: refaire une information moins généraliste mais avec des cas ou les résultats ont été positifs avec les données probantes.
    on ne lâchera rien !!! et comme nous sommes deux à faire la méthode cela aide.

  • juin 2022 modifié

    Bonjour LinaAnne,

    Une question me vient en lisant ton témoignage :

    • sais tu pourquoi le médecin demande cette échographie ? Est ce parce qu'il n'a pas compris la méthode ? Est ce parce que le patient demande des examens complémentaires ? Est ce parcequ'il a besoin de s'assurer d'un autre diagnostique ?
      Comme le disait Claude mardi nous ne savons pas et nous ne serons jamais ce qui se passe en consultation lorsque nous ne sommes pas là.

    A mes yeux en discutant avec le médecin de la raison de cette demande tu pourras plus facilement savoir vers quelle adaptation t'orienter et cela te permettra de mieux comprendre et de, peut être , mieux vivre cette décision qui semble à l'heure actuelle illogique.

    Elvina
    RSD en cours de formation

  • juin 2022 modifié

    Bon matin Anne, Maïlys, Elvina, toutes et tous,

    Prof Tara Packham, PhD, MSc, OT Reg (Ont), CSTP est membre du groupe de l'IASP sur le CRPS - SDRC de Budapest. La grande majorité des membres de ce groupe de travail sont des médecins ou des PhD.

    A leur différence, elle ne souhaite pas des signes d'examen clinique pour consolider le diagnostic, mais un signe d'examen clinique dont le résultat positif modifierait la stratégie thérapeutique (au hasard, l'allodynographie). C'est un mode de pensée de thérapeute. Les médecins le comprennent et l'utilisent, mais souvent les résultats de ces examens sont là uniquement pour étayer le dossier, documenter les arguments pour les agents payeurs.

  • Bonjour à tous,

    Ce genre de situation nous arrive souvent je pense.

    Mon habitude est de réexpliquer au patient. Lui énoncer l'incompatibilité et le laisser accepter ou NON l'examen.
    Je leur rappelle très souvent qu'ils sont les gardiens de leur corps. Que leur consentement doit être donné. Ce n'est pas parce que le médecin prescrit qu'ils "doivent". Leur corps, leur choix. éclairé !

  • Bonjour Anne,

    Je pense que nous avons tous plus ou moins vécu la situation que tu nous exposes. En effet, il est frustrant de voir que le médecin ne soit pas en accord avec nos prescriptions défendus. Il est également dommage que le médecin ne t’en a pas parlé au moment de la consultation avec le patient. Cela me rappelle une situation identique, pendant la prise en soin d’une patiente, la douleur était tellement intense que la patiente est allez voir le médecin et celui-ci lui a prescrit un examen complémentaire. Je rejoins SAULEm sur le questionnement du sentiment d’impuissance du médecin.
    Pour moi les échanges entre tous les professionnels de santé sont vraiment le cœur de la prise en soin, et malheureusement compliqué dans de nombreuses structures, j’ai l’impression.
    Il serait intéressant effectivement de refaire un point sur la méthode (évaluation et rééducation) avec les médecins, mais également les soignants et autres thérapeutes si il y a. Le déroulé d’un suivi patient serait pertinent dans ce cas-là ainsi que des données probantes, les cas cliniques sont souvent bien plus parlant. L’équilibre reste difficile à trouver entre la quantité trop importante d'information et le trop peu.
    Bonne journée

  • Bonsoir à toutes et tous…

    Que d’échanges passionnants !!! Merci beaucoup !

    Je sais au combien il est frustrant et énervant d’assister à un « sabotage » de nos prises en charge par des investigations médicales incompatibles avec le statut de nos patient.e.s… Poing dans la poche….

    Je suis d’accord avec vous… Le tissage d’un solide lien thérapeutique est fondamental avec nos patient.e.s pour l’application de notre méthode mais la construction d’une relation solide et seine avec nos collègues thérapeutes (physio, kiné, médecins,…) est aussi importante pour se faire confiance et pour s’entendre. Donc la piste de la présentation de la méthode et de cas est vraiment pertinente …

    Je voulais juste ajouter, comme l’explique très bien Léa ci-dessus, qu’il est important de souvent rappeler à nos patient.e.s qu’ils ont le droit de dire « non ».

    Je vous invite à relire l’article « Le courage de dire « Non » : une étape cruciale sur le chemin escarpé de l’autonomie ". Un outil bien précieux à partager si besoin.

    https://www.neuropain.ch/sites/default/files/e-news/avant-premiere_le_courage_de_dire_non_e-news_somatosens_rehab_15_2_0.pdf

    Bonne suite de formation et au plaisir de vous lire !

    Géraldine

    RSDC

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