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Arrêt de prise en charge puis demande de reprise quelques mois après

Bonjour à tous,
Nous parlions ce mardi des moments difficiles où il faut mettre fin à la rééducation, je souhaite échanger à ce sujet.
Il s’agit d’une patiente âgée de 25 ans atteinte d’une allodynie mécanique statique de la branche terminale intermédiaire du nerf péronier superficiel (stade II de lésion axonale) à la suite d’un accident de moto. Elle m’est orientée par son chirurgien 5 mois après sa prise en charge initiale. Malgré ces douleurs elle a repris le travail se disant que c’était « normal d’avoir mal après ce qui lui était arrivé ». Elle vient me voir parce que « le chirurgien me la demandé ».
La prise en charge débute. Après 6 semaines la patiente note des progrès « ça fait deux fois moins mal quand je mets des chaussettes ». A la 7 ième séance Mme ne se rend pas au rendez-vous. Je la contact afin de savoir si tout va bien. Aucune réponse. Idem pour la 8ième séances.
Le chirurgien est informé, il devait la voir dans la semaine pour constater de l’évolution de la prise en charge. Elle se rend au RDV, et l’informe avoir arrêter la prise en charge car cela « va mieux, et ça prend beaucoup trop de temps ». La prise en charge à donc pris fin, sans que je ne revoie la patiente me laissant dans l’incompréhension.
Finalement 2 mois après, cette dernière revient me voir sans RDV, me demandant de recommencer. Elle a repris la moto et le contact des bottes lui ai insupportable. Après discussion avec le médecin nous décidons d’essayer à nouveau appuyant cette décision sur la motivation de la patiente face à une rééducation qui semblait prendre sens pour elle.
Et vous, auriez-vous repris cette rééducation ? Auriez vous mis des conditions particulières ?
Merci
300 mots

Elvina
Rééducatrice sensitive en cours de formation

Réponses

  • J’ai lu un message dans une autre discussion qui mentionnait que parfois, ce n’est pas le bon moment pour la personne pour s’impliquer dans une thérapie. De ce que je comprends, pour cette patiente, elle était déjà au travail et avec les améliorations notées, elle semblait trouver sa condition « fonctionnelle ». Par contre, un nouvel élément est rentré en jeu : une activité signifiante qu’elle ne peut réaliser en raison de ses douleurs neuropathiques. Si cette activité est réellement importante pour elle, je crois qu’elle s’impliquera et sera motivée à s’impliquer. J’aurais repris cette rééducation, mais j’aurais fait un retour sur les principes de la méthode et sur ce qu’elle doit faire à la maison pour s’aider à reprendre la moto!

  • Bonjour Elvina,
    Je trouve ton témoignage intéressant. Le thérapeute est parfois dans un sentiment de frustration à gérer. Même si le rééducateur, d'un point de vue technique a fait son maximum, même s'il s'est investi dans la relation thérapeutique, même si les résultats sont là ... Comme le dit Véronique, ce n'est parfois juste pas le bon moment. Je me dis parfois que ma blouse blanche est mon "armure", que parfois il faut savoir lâcher prise.
    Dans le cas de ta patiente, un activité très signifiante pour elle, lui fait reprendre la thérapie. Beau rebondissement, qui nous donne espoir.

  • Merci pour vos retours pleins de bon sens et de nouvelles perspectives.
    J'aime beaucoup l'idée de blouse armure Valérie !
    L'utilisation des modèles conceptuels comme évoqué dans d'autres discussion me parle également afin d'ajuster au mieux en s'appuyant des le début sur ces activités signifiantes.
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