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INQUIETUDES à partager
INQUIETUDES à partager
Chères toutes, chers tous,
Depuis vingt ans, j'entends et je vois ce qui est très compréhensible:
Des collègues, RSD et RSDC, qui ne sont plus en santé, qui s'épuisent au travail et au quotidien. C'est la raison pour laquelle j'ai suivi les Québécois qui parlent plus de burn out - aéronautique: lorsque tout le kérosène est consumé, brûlé -, mais lui préfère syndrome d'épuisement.
Lors de mon enseignement, je vous ai dit personnellement plutôt trois fois qu'une que : "Vous êtes en DANGER".
Traiter des patients douloureux neuropathiques souvent en voie de chronicisation, voire chronique (> 6mois) présente un risque important de surcharge; iels vous jouent dans les entrailles, vous mettent des briques sur les épaules.
Ainsi, au Centre de Fribourg, nous avons mis en place de nombreuses mesures de précaution:
nous travaillons en co-thérapie.
https://neuropain.ch/sites/default/files/e-news/somatosens_pain_rehab_18_3.pdf#page=21
Note: A ma connaissance, à part le CSSR Le Safran à Valence (Sarah Pelat - Fany Ferbach - Mathilde Chirouze) et le Centre Romans-Ferrari (Laurence Bernardon), cette manière de procéder n'est pas en vigueur.nous bloquons 30 minutes par jour (après la pause) pour échanger 10 minutes sur le 20% de nos patients (En Suisse, ce travail en absence du patient est facturable, un peu). Nous échangeons sur la neuroanatomie, sur l'identification de l'émergence de comportements psychopathologiques afin d'ajuster notre propre attitude, nos propos, sur la prévention de crispation, car nous avons pris une initiative qui pourrait surprendre notre co-thérapeute et ainsi de suite.
nous présentons 3 patients par mois en supervision (3 x 30 minutes) à notre superviseur psychothérapeute d'obédience phénoménologiste.
C'est pourquoi, il y a 10 ans, notre président nous avait incité à faire des pas de deux. De se créer un binôme RSD, voire encore mieux RSDC. Cela se réalise ici ou là, mais cela reste précaire. A St-Gobain, le départ à la retraite d'une membre du binôme a incité à former une nouvelle RSD devenue entre temps RSDC.
C'est la première raison pour laquelle nous vous proposons des cours AVANCES: d'abord pour épauler celle qui a mis en place la méthode de RSD dans son institution. Un très bel exemple est le travail d'Ombeline Barquet au CH rhumatologique d'Uriage où maintenant Elise Chastang et Armelle Dupeux sont aussi RSDC (module niveau 4).
Dans l'espoir que l'une d'entre vous puisse permettre une de ses collègues de se former
Note: dans les point de re-certification, consituer un binôme RSD offre 2 pts et RSDC 3 pts !
Paix, Joie et la mesure de nos Forces
Claude
PS: j'ai cité quelques institutions françaises, mais il y a quelques autres exemples au Luxembourg, en Suisse, au Québec et ainsi de suite.
Réponses
Bonjour Claude,
Merci pour ce message qui met en lumière l'importance d'avoir un binôme dans ce type de prise en charge qui peuvent s'avérés prenantes, surtout lorsqu'on est seule. Après avoir milité sans relâche pendant plusieurs années (depuis 2018) pour qu'une de mes collègues soit formée, ma persévérance porte enfin ses fruits, vous devriez normalement recevoir 2 de mes collègues (une ergo et une kiné) en formation cette année !!
C'est donc possible, mais il faut se montrer tenace.
Bonne journée à tous,
Chaleureusement,
Aurélia
Bonjour Claude,
Pour pratiquer la cothérapie dans l'équipe, effectivement cela offre un espace ouvert pour échanger sur nos problématiques et discuter ensemble des questionnements que l'ont peut rencontrer.
Chez nous (presque) toute l'équipe est formée à la méthode, et c'est vrai que c'est également une vraie force. Nous avons pu ensemble informer nos collègues kinés sur cette méthode et ainsi obtenir leur soutien et leur implication dans la prise en charge des patients.
Nous essayons maintenant d'impliquer les médecins du centre mais c'est un peu plus difficile... C'est là que l'on voit encore l'avantage d'être une équipe entièrement formée avec en plus de nouveaux RSDC, ce qui va nous permettre (je l'espère) d'avancer sur ce projet !
Bonne journée à tous !
Mathilde
CSSR le Safran, Valence (26), France
Nouvellement RSDC
Chère Mathilde,
Chères toutes, chers tous,
Oui, mais pour impliquer les MPR (physiatres), il faut résolument changer de langage.
Par exemple, quitter les termes bilan ou test au profit de signe d'examen clinique.
N'utiliser que la démonstration par déduction et quitter l'induction: vos observations singulières dont vous tirer des conclusions générales, voire universelle - et dont iels ne savent que faire. Eux pratiquent le diagnostic différentiel: une liste de diagnostics possibles dont ils doivent extirper un SEUL diagnostic - et qui exclu tous les autres de la liste.
Comme je disais à Charlotte, votre cadre de rééducation formée (tout comme Maéva Guénot !), maintenant dans votre dossier Membre RSDC sur neuropain.ch/user vous avez des topos à disposition. Vous avez même droit à une autre RSDC qui a fait un topo sur site pour présenter la méthode de RSD qui peuvent vous épauler. Il suffit de demander au DPT de rééducation: info@neuropain.ch
@ tout de suite
Claude
PS: une petite photo sur le profil pour celle et ceux qui ont fait les cours en même temps que vous?
Bonjour Claude,
Merci pour ces conseils. Nous allons maintenant pouvoir utiliser cette mine d'or de documents à notre disposition et pouvoir partager avec la communauté pour arriver à impliquer les MPR !
Je vais me mettre à la lecture !
Mathilde
CSSR Le Safran, Valence (26), France
Nouvellement RSDC
Je rebondis sur cette discussion afin de partager mon expérience et vous encourager à ne jamais lâcher. Je vais donc revenir sur mon parcours qui a été semé d'embûches depuis mon premier cours suivit avec Claude a Montpellier en 2009 et jusqu'à aujourd'hui où je viens d'être enfin promue RSDC, il y a quelques jours ( avec Mathilde et Sarah au CSSR Le Safran dans la Drôme).
J'ai donc fait mon premier cours en mars 2009, j'avoue que je ne savais pas où j'allais mettre les pieds,mais une suis repartie conquise et pleine de motivation (bon j'avais pas tout compris)
A mon retour au centre, j'exposai à mes collègues ce que j'avais découvert.Cela a motivé l'une d'elle à se former.Ce qu'elle fit très rapidement. A son retour de formation nous avons passé plusieurs heures a discuter, comparer ce que nous avions compris, faire des fiches...( Merci a toi Charlène)
Puis elle est partie en Suisse pas très loin de Claude.Me voilà de nouveau seule mais maintenant j'étais prête pour m'occuper de mon premier patient et d'en parler à l'ensemble des kinés et des médecins. Certains étaient d'accord pour essayer. Un des médecins m'a même emmenée au centre anti-douleur de l'hôpital de Valence pour des explications.la machine était partie,les médecins m'avait bien repéré e.
Je suis ensuite allée voir Claude a Fribourg en formation en 2011 afin de me perfectionner et de répondre à mes interrogations.
Après 2 longues absences (dût à la naissance de mes enfants), je me retrouve en 2015 avec une équipe de nouveaux médecins, les Ergo et les kinés avaient également beaucoup changés.
J'ai dans un premier temps laissé tombé, j'étais découragé, personne ne savais ce qu'était la rééducation sensitive. Puis j'ai repris de l'énergie et de la motivation pour expliquer de nouveaux a chaque nouveau professionnel. Ma pratique a vite intrigué l'équipe d'ergo et voulaient en savoir plus. En leur expliquant plus les détails de la rééducation ils se sont vite rendu-compte qu'une formation de l'équipe entière était nécessaire. donc après 2 ans de formation nous voilà donc 3 RSDC et 6 RSD sur une équipe de 12 ergothérapeutes.
Nous avons depuis présenté le rééducation sensitive au plateau technique. Il est également prévu de voir également les médecins ( cependant cette fois-ci tout n'est pas gagné puisque cela fait 4 fois qu'ils décalent cette présentation).
Mais tenons bon, nous les aurons...
Alors ne lâchez rien...
Affaire a suivre
Fany Ferbach
Nouvelle RSDC
CSSR Le Safran dans la Drôme
Bonjour,
Je rebondis également sur cette discussion. A l'hôpital où je travaille nous sommes deux RSD. Mon collègue a suivi la formation (première partie) un an avant moi. J'avoue que cela a été rassurant pour moi d'avoir un collègue à mes côtés pour débuter mes premières prises en charge. Même si mon co-rsd n'avait pas toujours les réponses, nous nous concertions pour nous poser les bonnes questions.
Une autre aide (dans mon cas) a aussi été ... Ce forum! Il est aussi capital pour progresser dans ses prises en charge. Même si j'ai rarement les réponses aux questions posées sur le forum, je trouve intéressant de s'interroger sur les différentes pratiques, lire les réponses des autres, suivre leur raisonnement etc...
Je vais (prochainement) me lancer dans la lecture des topos.
Bonne semaine à tous
Valérie RSD & impatiente pour la suite de ma formation sous peu ...