Salutations, Étranger !
Si vous souhaitez rejoindre la communauté, cliquez sur l'un de ces boutons !
Crampes musculaires au siège d’un SDRC
Bonjour à tous et toutes,
Je vous parle depuis quelques moi de ma patiente qui présente un SDRC de Budapest au niveau de la branche antérieure du nerf cutané médial de l’avant-bras gauche avec allodynie mécanique (stade V de lésions axonales Abêta) et débordement extraterritorial de l’allodynie.
Avec le QDSA, on voit aussi régulièrement des douleurs de froid douloureux (glace) au poignet gauche et il y a parfois de l’oedème et changement de température de peau au poignet aussi. Donc je soupçonne un 2e SDRC dont le siège est au poignet, possiblement relié à la branche la plus distale du même nerf, ou au niveau des nerfs collatéraux palmaires du nerf ulnaire et leurs branches dorsales. Difficile à diagnostiquer à cause du débordement extraterritorial de l’allodynie.
Depuis une semaine, la patiente présente des crampes au poignet gauche qui causent une flexion du poignet. Le physiothérapeute m’a appelée pour savoir si l’on pouvait recommander des étirements pour contrer ces crampes et en diminuer le temps et l’intensité. Je suis embêtée puisque nous devons éviter de toucher sa main à cause de l’allodynie, et nous devons éviter de bouger le poignet qui présente des signes et symptômes de SDRC. Mais si les crampes provoquent des mouvements involontaires du poignet, est-il préférables d’essayer des étirements pour les faire cesser au plus vite? Quel est le plus grand risque de régression de la condition entre une douleur provoquée par une crampe qui fait bouger l’articulation versus la pression mise sur une main allodynique pour faire cesser la crampe en bougeant encore l’articulation?
Merci pour vos commentaires!
Guyane
Je vous parle depuis quelques moi de ma patiente qui présente un SDRC de Budapest au niveau de la branche antérieure du nerf cutané médial de l’avant-bras gauche avec allodynie mécanique (stade V de lésions axonales Abêta) et débordement extraterritorial de l’allodynie.
Avec le QDSA, on voit aussi régulièrement des douleurs de froid douloureux (glace) au poignet gauche et il y a parfois de l’oedème et changement de température de peau au poignet aussi. Donc je soupçonne un 2e SDRC dont le siège est au poignet, possiblement relié à la branche la plus distale du même nerf, ou au niveau des nerfs collatéraux palmaires du nerf ulnaire et leurs branches dorsales. Difficile à diagnostiquer à cause du débordement extraterritorial de l’allodynie.
Depuis une semaine, la patiente présente des crampes au poignet gauche qui causent une flexion du poignet. Le physiothérapeute m’a appelée pour savoir si l’on pouvait recommander des étirements pour contrer ces crampes et en diminuer le temps et l’intensité. Je suis embêtée puisque nous devons éviter de toucher sa main à cause de l’allodynie, et nous devons éviter de bouger le poignet qui présente des signes et symptômes de SDRC. Mais si les crampes provoquent des mouvements involontaires du poignet, est-il préférables d’essayer des étirements pour les faire cesser au plus vite? Quel est le plus grand risque de régression de la condition entre une douleur provoquée par une crampe qui fait bouger l’articulation versus la pression mise sur une main allodynique pour faire cesser la crampe en bougeant encore l’articulation?
Merci pour vos commentaires!
Guyane
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Réponses
Je n ai ps vraiment de réponse mais des interrogations.
Les crampes surviennent elles dans des circonstances particulières ?
Quel est l état psychologique de la patiente?
D autres thérapies complémentaires de gestion de la douleur et du stress ont elles été mises en place ?
Je ne sais pas si cela t'aidera mais en tout cas cela m intéresse et m interpelle.
Portez vous bien.
Maéva
Les crampes arrivent soudainement, sans raison.
Elle est suivie en psychologie dans un groupe de gestion de douleurs en virtuel. Elle a atteint son objectif de pouvoir faire 5 minutes de relaxation par jour. Ne travaille pas, mais seule à la maison avec son chien le jour.
Incapable de faire de Thérapie par imagerie motrice; le simple fait de voir des mains bouger ou le dessin de son bras sur l’arc-en-ciel des douleurs lui causes des douleurs...
Incapable de laisser son bras à l’air ambiant, l’air lui cause aussi des douleurs. L’anxiété lui cause des douleurs. La peur lui cause des douleurs... Condition très fragile!
Total au dernier QDSA = 12 - 73 points.
Elle est très motivée par la RSD et les méthodes de relaxation. Son contrôle mental est impressionnant malgré le pointage du QDSA.
J’ai parlé avec son médecin hier et il va lui prescrire du magnésium qui pourrait peut-être aider à réduire les crampes. Et nous avons parlé de la calcitonine qui est proposée à la page 298 de notre manuel de 4e édition pour contrer les douleurs générales afin de diminuer la stimulation du SDRC. Il n’a pas trouvé le nom générique de Miacalcic dans ce qui est disponible au Québec, mais il fera une recherche avec la pharmacienne pour quelque chose de comparable à base de calcitonine. Peut-être que ce traitement aidera à diminuer les douleurs provoquées par les crampes?
À suivre!
Merci pour tes pistes de réflexion!
Belle journée à tous et toutes!
Guyane
Bonjour Guyane et Maeva
J'ai aussi des clients souffrant de SDRC et qui se plaignent de crampes. Je les ai aussi constatés en thérapie. Face à cette problématique, je me suis questionnée entre la relation entre la présence de l'allodynie et l'hypoesthésie sous jacente et leurs impacts sur la proprioception du membre atteint. Cela pourrait occasionner une perturbation de l'équilibre entre les fléchisseurs et extenseurs du poignet et mener à l'apparition de crampe spontannée. Face à cette problématique, j'ai essayé un stress loading modifié, en évitant de toucher les zones atteintes et ne bougeant pas l'articulation. Par exemple, serrer un coussin entre les 2 mains et relacher ( 1-2 fois), mettre de la pression sur le sol ou un coussin avec le pied, l'ajustement de la pression est selon la symptomatologie du patient et la pression exercée doit demeurer confortable. Cela fonctionne mais pas à chaque fois.
J'ai assisté dernièrement au dernier colloque de l'association québecoise de la douleur. Je crois qu'on doit aussi adresser le volet alimentaire avec nos patients car en présence de douleur chronique, l'alimentation n'est pas toujours optimale et la difficulté à cuisiner peut mener à certains manques alimentaires qui pourraient contribuer en autre aux crampes( comme le supplément en magnésium recommandé).
Quand à la calcitonime, elle était fin 1990-début 2000 le traitement de choix pour les SDRC, l'apparition des neurontin/Lyrica l'a presque fait disparaitre des traitements ici au Québec dans les cas de SDRC. Mais je crois qu'elle est encore disponible pour les cas sévère de fracture ostéoporotique. J'espère avoir pu aider un peu...
bonne journée
Sophie Desrochers
Bon matin,
En 2019, dans e-News Somatosens Rehab 16(1), David O'Hare vous présente la cohérence cardiaque et deux sites: l'un pour les patients et l'autre pour les professionnels.
neuropain.ch/fr/recherche/e-news
Depuis l'Egypte des pharaons et des Hébreux, la respiration est bien connue pour maintenir en santé. Plus encore, je dirais que c'est le seul accès connu pour volontairement agir sur le système neurologique autonome (SNA). Les crampes sont souvent l'aboutissement d'une dysbalance entre les muscles agonistes et antagonistes. La respiration permet d'agir sur le tonus musculaire
Dans le cours AVANCE en ligne, l'an passé je rappelais qu'historiquement avant de devenir un syndrome douloureux régional COMPLEXE, les anglophones pensaient que ce syndrome provenait d'un dérèglement du SNA sympathique.
C'est encore parfois le cas, mais d'autres patients qui souffrent d'un SDRC ont une exacerbation du SNA parasympathique ! La cohérence cardiaque peut ainsi augmenter certains de ces symptômes.
Plus généralement, travailler sur l'extéroception c'est notre pain quotidien. Réguler l'intéroception est aussi une piste de traitement très fructueuse, qui a l'avantage de nous offrir une coupure pour les patients au milieu d'une séance et ... pour nous.
En espérant avoir été aidant, Guyane
Merci Sophie pour ton commentaire!
Effectivement, ma patiente a une crème à base de Lidocaïne qu’elle applique sous la zone de débordement allodynique dans le bas du dos en zone lombaire (environ L4-L5) puisqu’en zone thoracique (th12), ce n’est pas confortable.
Elle est suivie par une diététiste et son médecin devait revérifier si les électrolytes étaient encore équilibrés. Mais comme le conjoint de ma patiente est retourné au travail depuis environ un mois, elle réchauffe des plats et il est possible qu’elle ne mange plus aussi bien. Je revaliderai avec elle et l’encouragerai à en discuter avec sa diététiste au besoin. Merci pour cette piste.
Je n’ai pas appris à utiliser le Stress loading programm. Je ne saurais pas comment l’orienter de manière sécuritaire... de plus, comme le débordement allodynique couvre toute la main, je n’ai pas vraiment de zone non atteinte où elle peut appuyer le coussin de manière confortable...
Je reste ouverte aux suggestions s’il y a quand même quelque chose de possible à ce sujet.
Claude, merci de ce rappel au sujet de la cohérence cardiaque. Je lui avais enseigné en début de suivi, mais j’ai laissé la psychologue recommander ses autres approches de relaxation à explorer pour ne pas la bombarder de recommandations. Mais en lisant le e-news et le site de Dr David O’Hare, www.coherencepro.com, je réalise que les effets de la cohérence cardiaque pourraient probablement être plus efficaces que d’autres méthodes de relaxation ou même de pleine conscience sur le rééquilibre du tonus musculaire pour contrer les crampes.
Merci infiniment pour toutes vos suggestions!
Bonne semaine de printemps!
Guyane
Bonjour à tous,
Merci en effet pour ton partage d'expérience toujours très enrichissant qui nous rappelle toujours le besoin d'être ouvert et adaptable. peut-être aurais-tu des références sur le stresse loading program pour nous.
Et merci à toi Guyane pour cette référence. Personnellement j'aile beaucoup aussi la cohérence cardiaque notamment devant les troubles attentionnels et dans un contexte de surcharge mentale. En plus, elle est facile à mettre en place car prend peu de temps et simple de compréhension.
Bis bald
Maéva