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C'est le moment de la réflexion

Bonjour à tous,

Comme beaucoup d'entre-vous je suppose, l'activité est modifiée et ralentie. Du coup, nous nous penchons sur nos pratiques dans mon service. Et je ne peux donc m'empêcher de penser à la RSDN quand tu l'as dans la peau ou sur la peau ;).
Enfin bref, je viens vers vous pour nous aider.
Concernant votre le bilan initial. Comment l'organisez-vous d'un point de vue rédactionnel ? Se fait-il parfois en équipe pluridisciplinaire ? et si oui avec quel professionnel ? partagez-vous alors un document commun ou un document propre ?

Merci par avance de votre collaboration.
Que nos cerveaux ne soient pas confinés AHAHAH !!! (mon humour pro/ré-gresse en cette période si particulière).

Maéva toute jeune RSDC

Réponses

  • Bonjour Maéva,
    Merci pour cette base d’échange sur nos pratiques, que je trouve très intéressante et motivante !

    En ce qui me concerne, chaque thérapeute fait son bilan initial seul. Nos dossiers sont papiers, nous avons donc quatre feuilles à la fin de notre bilan :

    • Une feuille de notes (feuille d’observation), qui nous sert de synthèse et où nous notons les informations importantes :
      o Sur le recto : qui sont les médecins du patient, culture du patient, participation sociale, situations de handicap ; puis, à la fin du bilan : condition neuropathique et objectifs de rééducation discutés avec le patient ;
      o Sur le verso : score du QDSA ou de la douleur au repos (EVA) et ensuite : nom du nerf évalué avec : notre bilan diagnostique de lésions axonales Aβ détaillé OU si l’allodynographie est positive, quel est l’arc-en-ciel des douleurs (5e point).
      Le suivi sera noté à la suite de cette feuille (et d’autres feuilles vierges s’ajouteront), toujours sur le même modèle : nom du nerf sensitif concerné, test effectué, traitement , ETP, etc. ;

    • Un QDSA ou une EVA ;

    • Une esthésiographie ou une allodynographie ;
    • Une feuille d’exercice : touche-à-tout OU tracés OU prescription de ne pas toucher avec zone de contre-stimulation tactile à distance.

    Ces quatre feuilles sont dans un dossier stocké dans un lieu commun à tous les dossiers : la co-thérapie s’effectue sur un unique dossier, chacun utilisant le même modèle de rédaction et notant les résultats de ses tests sur la même esthésiographie/ allodynographie/ arc-en-ciel des douleurs.
    On ajoute au fur et à mesure dans le dossier les nouvelles feuilles de notes ainsi que les documents qui ont été utilisés pour l’ETP.

    Je sais que dans certaines institutions, les 2 co-thérapeutes (ergothérapeutes et/ou physiothérapeutes) sont présents pour l’évaluation initiale.
    Qu’en est-il actuellement dans ton institution ? Qu’est-ce qui vous a amenées à cette réflexion, quelles pistes d’amélioration envisagez-vous ?

    Bonne continuation dans cette période si particulière !
    Florine, RSDC®
    Fribourg - CH

  • Un grand merci Maeva pour le partage de cette réflexion pertinente et, énorme merci Florine pour toutes ces précieuses informations issues de la pratique au Centre de Rééducation Sensitives des DN à Fribourg...

    Belle fin de journée...

    Géraldine

  • Merci beaucoup Florine pour ton retour.

    Bon d'abord ce qui me rassure. C est que je ne suis pas à côté de la plaque sur mon dossier.
    Nous réfléchissons justement à la mise en place de la co-thérapie pour un regard neuf et peut être plus objectif ou plus complet sur nos patients si complexes.

    Ensuite nous réfléchissons à la possibilité d'organiser des bilans pluridisciplinaires médecins, kiné et RSDC d'où ma question sur les dossiers.

    Merci pour ces échanges

    Maéva qui bouillonne d envie
  • avril 2020 modifié

    Attention
    Le patient douloureux a au grand maximum 45 minutes de concentration à disposition. Lorsqu'il présente des comportements psychopathologiques (avec un QDSA > 50 pts, ils commencent à émerger), c'est au mieux: trois fois 1 minute.

    Ainsi je suggère une co-thérapie successive que la sa profession soit kiné, médecin, psychologue ou ergoth.

    En groupe, vous allez perdre la rencontre, face-à-face, avec le patient.

    "Ce moment privilégié devrait être considéré plus comme un récit à deux voix, qui devrait permettre au patient d’évoquer, de qualifier son symptôme, qu’un interrogatoire qui devrait produire un score. Il peut aussi laisser la parole se libérer sans craindre les conséquences (Spicher, 2018). Cependant, c’est dans le silence – et NON le tumulte et le bruit – que peut être accueillie et recueillie par le thérapeute la plainte du patient, balbutiée du bout des lèvres, voire souvent exprimée avec véhémence. Combien de fois n’avons-nous pas entendu des patients se plaindre de pas avoir été entendu ni même écouté par un expert sans cesse dérangé au point que le patient lui-même fini par se croire dérangeant." (Spicher, Barquet, Quintal, Vittaz & de Andrade Melo Knaut, février 2020)

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